Il y a quelques années, Rogers a été en mesure d'acquérir plusieurs chaînes de télévision conventionnelles de CityTV, incluant la chaîne principale du groupe, à Toronto, chaînes sur lesquelles BCE voulait mettre la main lorsqu'il a acheté Chum il y a quelques années. Le CRTC a jugé que BCE aurait dû se débarrasser des stations de CityTV afin d'obtenir l'approbation pour la transaction concernant Chum.
Québecor, Cogeco et Telus ont déjà exprimé leurs inquiétudes concernant l'offre d'achat qui, selon eux, donnerait trop de contrôle à Bell sur le paysage canadien de la télédiffusion.
Bell, de son côté, a affirmé que l'achat d'Astral Media permettra une plus grande concurrence sur le marché francophone québécois, qui est dominé par Québecor. L'entreprise soutient également qu'elle possèderait, à la suite de la transaction, 33,5 pour cent du marché télévisuel anglophone et 24,4 pour cent du marché francophone.
Le projet d'acquisition vise à créer un empire médiatique qui s'attaquerait à ses rivaux en matière d'offre de contenu numérique aux consommateurs, via divers services en ligne et appareils mobiles tels que des téléphones intelligents et des tablettes électroniques.
L'ACTRA, un syndicat qui représente des artistes de partout au pays, appuie la transaction, mais sous certaines conditions.
La présidente du syndicat, Ferne Downey, a déclaré que l'ACTRA s'en remettait au CRTC pour s'assurer que Bell ne possède pas plus de 35 pour cent du marché anglophone pour que des médias canadiens concurrents puissent continuer de voir le jour.
"Si vous faites cela, nous sommes prêts à appuyer cette transaction, a-t-elle dit. Mais pas sans hésitation."