Shaw Communications a annoncé mardi le lancement en janvier d'un journal télévisé en mandarin, tandis que le Vacouver sun se préparait en ligne dès samedi un site internet dans la même langue.

Ces initiatives visent à répondre à la demande de la communauté d'origine chinoise, ont indiqué les promoteurs de ces nouveaux projets distincts.

Le journal télévisé "Global National Mandarin", d'une durée de 30 minutes, sera lancé à l'occasion du Nouvel An chinois, le 23 janvier prochain, et diffusé deux fois par jour, du lundi au vendredi, a indiqué Shaw Communications dans un communiqué.

Il sera "le seul journal télévisé en mandarin produit par une chaîne nationale" au Canada, a précisé le groupe.

Diffusé sur la chaîne multiculturelle de Shaw, il ne sera dans l'immédiat accessible qu'au public de Vancouver, la métropole de l'Ouest canadien, et de Calgary, en Alberta (Ouest).

Le journal s'intéressera à l'actualité canadienne et internationale et fera appel à des personnalités de la communauté sino-canadienne pour commenter les sujets du jour.

La composition de l'équipe du journal et le nom de son présentateur seront annoncés au début janvier. Shaw a cependant souligné qu'il compterait sur le soutien du journaliste chevronné Patrick Brown, correspondant de la chaîne de télévision Global, dont Shaw est propriétaire, en Chine et qui parle couramment le mandarin.

À la différence d'autres journaux télévisés en mandarin diffusés dans certaines villes, le Global National Mandarin pourra compter sur des correspondants dans toutes les grandes villes canadiennes, ainsi qu'à Washington, Londres, Prague et New Delhi, a souligné Shaw.

Plus grand quotidien de l'Ouest canadien, le Vancouver Sun a pour sa part annoncé le lancement samedi d'un site d'information en mandarin sur internet, qui diffusera des nouvelles nationales et internationales, en s'appuyant sur le service en chinois de l'Agence France Presse.

Le site Taiyangbao.ca, traduction de "Sun newspaper", proposera également des nouvelles et des chroniques couvrant la santé, les sports, la mode, l'alimentation ou les finances par exemple.

Avec plus de 1,2 million de personnes officiellement recensées en 2006, la diaspora chinoise, établie principalement à Toronto et à Vancouver, constitue la première minorité ethnique au Canada.

Depuis 2006, les dialectes chinois (mandarin et cantonais) ont supplanté le français, hors du Québec, comme deuxième langue la plus parlée au Canada après l'anglais.