En se lançant en affaires, Paul Lavoie savait une chose : il ne voulait pas répéter le modèle de travail alors en vogue dans l'industrie de la publicité, " qui datait du 19e siècle ", dit-il.
Il a plutôt observé comment fonctionnait la jeune et innovante industrie des technos, la façon de faire des entreprises en démarrage, et il s'est inspiré de leur manière de travailler. " J'ai aimé la notion de collaboration dans ce secteur, le fait que plusieurs entreprises collaborent à certains projets, et l'idée de l'espace ouvert. "
Il n'y a pas de services chez Taxi, mais plutôt des groupes de quatre personnes, soit " le nombre de personnes qui peuvent entrer dans un taxi ", illustre Paul Lavoie. Les équipes travaillent à la recherche de solutions " innovantes et surprenantes " pour les clients. Et surtout " efficaces ", le mot clé chez Taxi. Ce qui n'enlève rien, indique Paul Lavoie, à la créativité. Bien au contraire. " Être créatif, c'est une façon moins dispendieuse d'arriver à ses objectifs. Ce n'est pas être flyé, c'est juste être plus efficace ! " L'idée est de bâtir une marque, poursuit-il. Comme celle de Viagra, qui a fait connaître l'agence mondialement, avec sa campagne à la fois rigolote et très claire dans le message, ou celle de Telus, remarquable dans sa longévité (10 ans), " dans un milieu très concurrentiel ".
Autre mot clé chez Paul Lavoie : la rentabilité. " L'agence est née durant une récession; cela a marqué notre manière de gérer. On est devenu plus lean, plus entrepreneur. "
La suite se fera au sein de l'empire mondial WPP, avec l'assurance, dit Paul Lavoie, que Taxi conservera non seulement son nom, mais aussi son identité.
