Quebecor: la tension monte à l'imprimerie de Mirabel

Publié le 15/03/2011 à 06:00, mis à jour le 15/03/2011 à 15:40

Quebecor: la tension monte à l'imprimerie de Mirabel

Publié le 15/03/2011 à 06:00, mis à jour le 15/03/2011 à 15:40

Photo : Bloomberg

Le syndicat des pressiers de l'imprimerie de Quebecor à Mirabel hausse le ton devant le retard de la direction à lui fournir formellement des dates de négociation et l'embauche depuis quelques mois de plusieurs nouveaux employés de direction.

"Une cinquantaine de nouveaux cadres sont apparus de l'hyperespace depuis quelques mois et les dates de négociation tardent à venir. On redoute qu'ils soient en train de se préparer pour un conflit de travail", a indiqué aux Affaires le porte-parole des Teamsters, Stéphane Lacroix.

Le syndicat indiquait erronément hier que la convention collective était venue à échéance le 31 décembre, mais celle-ci vient à échéance le 31 mai, a aujourd'hui rectifié l'employeur.

Le syndicat voulait cependant initialement amorcer des discussions au cours du mois de janvier. Ils attendent que l'employeur dépose ses demandes avant de formuler les leurs.

"Nous ne voulons pas de conflit, mais devant les embauches et les retards observés, nous n'excluons pas qu'un conflit pourrait survenir dès juin prochain", affirme M. Lacroix.

Quebecor dit ne pas se préparer pour un conflit

Dans un courriel, le porte-parole de Quebecor s'est dit surpris des doléances du syndicat quant à l'obtention de dates de négociation. "Nous avons déjà eu des discussions avec le syndicat de l'imprimerie et nous avons même discuté la semaine dernière de dates pour la poursuite des négociations", a dit Serge Sasseville, vice-président aux Affaires corporatives et institutionnelles.

"Il n'y a rien de formel qui a encore été discuté avec la direction et nous voulons des dates formelles. Les dirigeants de Quebecor ne semblent pas en mode négociation", réplique Stéphane Lacroix.

M. Sasseville ne précise pas si de nouveaux cadres ont été engagés, mais il soutient qu'il est "tout à fait faux de prétendre que nous ayons procédé à l'embauche de cinquante cadres à l'imprimerie de Mirabel."

Il affirme que Quebecor ne recherche nullement un conflit à l'usine de Mirabel. "En 2010, nous avons d'ailleurs signé une convention collective d'une durée de 7 ans pour le service de l'expédition", dit-il.

Le syndicat parle d'un effectif se situant autour de 144 pressiers, mais l'employeur indique que le total de l'unité compte 122 employés, dont 74 pressiers.

Une situation particulière

En 2006, les pressiers avaient une première fois croisé le fer avec Quebecor alors que l'employeur s'apprêtait à transférer ses opérations à la nouvelle imprimerie de Mirabel et recherchait des gains de productivité.

Ils avaient déclenché la grève en juin. Une vingtaine de semaines plus tard, le syndicat avait évoqué une clause particulière de la convention collective, signée à l'époque de Pierre Péladeau, stipulant qu'après 20 semaines de conflit de travail, celui-ci devait prendre fin. Mais l'employeur avait alors décrété un lock-out.

Au terme d'une bataille judiciaire, les tribunaux avaient donné raison aux pressiers et ceux-ci étaient rentrés au travail.

Un arbitre avait alors déterminé les conditions de la nouvelle convention.

 

 

 

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