Les journalistes en lock-out du Journal de Montréal se lance dans l'aventure d'un hebdomadaire gratuit. Photo : Bloomberg
Les employés en lock-out du Journal de Montréal lanceront, à compter de demain, un nouvel hebdomadaire gratuit.
Portant le nom de RueFrontenac, ce nouveau journal cherche à devenir le prolongement papier de RueFrontenac.com, le site web de nouvelles quotidiennes que les journalistes en lock-out du Journal de Montréal alimentent depuis plus d'un an.
«On veut rejoindre les gens là où ils sont, affirme le coordonnateur du journal, Richard Bousquet. Nous offrirons une information rigoureuse et inédite, des reportages, analyses et dossiers que l’on ne trouve nulle part ailleurs, tant dans la presse quotidienne que sur notre site web.»
L’équipe promet un journal d’un minimum de 48 pages par semaine, couvrant tous les secteurs de l’actualité, du culturel au politique, en passant par l’économie et le sport. Les chroniqueurs connus du Journal de Montréal, tels que Jean-Philippe Décarie et Michel Van de Walle à l’Économie, seront du nombre des signataires.
Le journal sera imprimé par HebdoLitho à 75 000 exemplaires. «Ces 75 000 copies, seront autant de pancartes et de piqueteurs qui rappelleront à la population, chaque semaine, le lock-out que Quebecor nous fait subir depuis près de deux ans maintenant», a souligné le président du Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal (STIJM-CSN), Raynald Leblanc.
Pour l’heure, il sera distribué par Diffumag dans la grande région de Montréal, mais également en Mauricie, en Estrie et en Outaouais, par le biais de présentoirs installés dans des restaurants, bars, épiceries et pharmacies notamment, souvent déjà utilisés par l’hebdomadaires culturel Voir.
La première édition aura surtout été financée par la vente de publicités d’appuis provenant des centrales syndicales et du monde politique. Mais au cours des semaines qui suivront, convient M. Bousquet, le journal devra élargir sa clientèle publicitaire.