Dans son édition du lundi 24 octobre, le New York Times publie l'intégralité des tweets insultants publiés par le candidat républicain. L'effet accumulatif est assez sidérant...
Alors que la campagne présidentielle touche à sa fin, le New York Times a décidé de se détendre un peu aux dépens de Donald Trump. Plutôt qu'une énième analyse politique démontrant l'incongruité de la candidature du magnat américain, le journal de référence américain a préféré publier un inventaire de ses tweets insultants sur une double page.
.@nytimes in print: All the People, Places and Things
— Clifford Levy (@cliffordlevy) 24 octobre 2016
Donald Trump Has Insulted
On Twitter Since Declaring
His Candidacy for President pic.twitter.com/4a9ySjUIHj
Classée par ordre alphabétique du nom de la personne attaquée et dans l'ordre chronologique, l'ensemble de "l'oeuvre" de Donald Trump prend un tout autre relief sous cette forme accumulative. Plus rien d'amusant ici, ou même de pittoresque, juste le sentiment que la personne derrière le clavier est hors de tout contrôle, un peu comme un troll à qui on aurait donné trop de pouvoirs.
La version web de cette double page est lisible en cliquant ici
Ses cibles?
Hillary Clinton bien sûr, à propos de laquelle il répète ad nauseam le même adjectif: “So CROOKED”, “Crooked”, “Crooked”, “Crooked”, “Crooked”, “Crooked”, “Such a dishonest person”, “crooked”, “Crooked”, “Crooked”, “SO CORRUPT!”, “Crooked”, “Crooked”, “should be in jail”, “Crooked”, “PAY TO PLAY POLITICS”, “Crooked”, “Crooked”, “Crooked”...
Mais elle n'est pas la seule à s'attirer ses foudres tweeteuses: le Républicain Ted Cruz (“he should drop out of the race-stop wasting time & money”, “Made all sorts of crazy charges”, “really went wacko today”), le Démocrate Bernie Sanders (“he would be so easy to beat!”, “a disaster”, “wacko”, “can't even defend his own microphone”), les médias CNBC (“crazy”, “fictitious polling numbers”, “continues to report fictious poll numbers”) et CNN (“Fraud”, “totally dishonest!”, “Really pathetic”, “everyone knows they are biased”) mais aussi des dizaines d'autres en prennent pour leur grade.
Et encore: il ne s'agit là que des insultes proférées sur le réseau depuis le lancement de sa campagne officielle durant l'été 2015. Il y manque toutes celles qu'il a pu publier auparavant à l'égard d'Obama ou encore Rosie O'Donnell.
«Nous avons constitué et présenté cette base sous la forme numérique pendant des mois avec l'intention de la publier sur le papier, explique Tom Jolly, éditeur associé au New York Times. Mais nous voulions vraiment donner la pleine représentation de ses tweets et en même temps trouver le moment approprié. La période qui suit les débats semblait être le moment parfait pour résoudre cette équation.»