La première phase du projet devrait durer trois semaines, le temps de parcourir 50 kilomètres sur le Rio Negro et de former une équipe locale qui poursuivra la mission.
Les membres d'une équipe de Google enseignent aux membres de la FAS et aux habitants de la région comment utiliser le tricycle et une caméra montée sur un trépied, de manière à capter des images à l'intérieur des écoles, des centres communautaires et autres espaces publics.
"Nous voulons que le monde ne voit pas seulement l'Amazonie comme un endroit avec des plantes et des animaux (...) mais comme un lieu où habitent des gens", explique le directeur exécutif de la FAS Virgilio Viana.
La FAS espère que le projet exposera les beautés de l'Amazonie mais fera aussi comprendre qu'on peut vivre en harmonie avec la forêt.
"Les gens ici ont appris à vivre depuis des siècles avec la forêt", dit-il en contemplant le Rio Negro, un affluent de l'Amazone.
"La déforestation n'est pas le résultat de la stupidité, c'est une décision économique. Il faut que nous fassions en sorte que les habitants gagnent de l'argent en conservant la forêt", plaide M. Viana, avec l'écotourisme, la pêche et la gestion durable des forêts.
Les familles de la région vivaient de l'abattage illégal des arbres jusqu'à l'arrivée en 2007 de la FAS (en 2007), qui a fait de la zone une réserve écologique, explique Maria do Socorro da Silva Mendonça, une habitante de Tumbira âgée de 40 ans qui n'avait jamais entendu parler de Google avant.
"Je trouve merveilleux que notre communauté, que personne ne connaît, même pas à Manaus (la capitale de l'État de l'Amazonas, nord-ouest) apparaisse comme ça", s'émeut Mme Socorro.