Des documents rendus publics mercredi par des parlementaires britanniques portent à croire que le baron de la presse Rupert Murdoch et son fils James en savaient peut-être plus qu'ils ne l'ont admis au sujet du scandale des écoutes électroniques.
Les documents ont été dévoilés par des parlementaires qui font enquête dans cette affaire. Ils contiennent notamment une lettre affirmant que l'espionnage illégal était pratique courante au tabloïd News of the World (NoW), qui a récemment cessé ses activités.
Un ancien proche des Murdoch, Les Hinton, compte parmi les récipiendaires de cette lettre. Pourtant, en 2009, M. Hinton avait dit croire que l'écoute électronique n'avait été l'oeuvre que d'un seul journaliste du NoW. Trois autres anciens dirigeants mettent aussi en doute les affirmations de James Murdoch, qui prétend ne pas avoir informé de ces pratiques.
Par ailleurs, la Commission indépendante d'enquête sur la police britannique a fait savoir mercredi qu'elle abandonne les enquêtes en cours sur quatre hauts-gradés de la police, dont l'ancien commissaire de la police de Londres, Paul Stephenson. Ce dernier avait démissionné quand il avait été allégué que les policiers n'avaient pas correctement enquêté sur les agissements du NoW en raisons de leurs liens étroits avec l'empire Murdoch.
