Les deux tiers des revenus proviennent de la publicité. Photo : Bloomberg.

Une étude de Statistique Canada montre où les journaux coupent pour faire face à la crise qui les frappe depuis quelques années. L’année 2009, probablement l’une des plus terribles, est emblématique à ce sujet…

Ainsi, l’industrie québécoise des journaux a réduit ses dépenses d’exploitation de 9%, à 832 millions de dollars, ce qui est nettement plus que la moyenne au Canada (-7,4%), en 2009. Cette coupe est quasiment équivalente à la diminution des revenus d’exploitation, qui a été de 8,7%, à 955 millions de dollars, surtout en raison de la chute des revenus publicitaires. Par conséquent, la marge bénéficiaire d’exploitation des éditeurs s’est légèrement améliorée, étant passée de 12,6% en 2008 à 12,8% l’année suivante.

La part la plus importante des coûts concerne les salaires, traitements et avantages sociaux, qui représentaient 40% des dépenses d’exploitation de l’industrie en 2009 à l’échelle du Canada. Le coût de la main-d’oeuvre a alors diminué cette année-là de 5,1%, principalement par l'entremise de mises à pied.

La réduction des dépenses discrétionnaires des éditeurs de journaux a été plus forte encore. Les frais de publicité, de marketing, de déplacements, de repas et de représentation ont en effet diminué au Canada de 21% en 2009, après avoir diminué de 5,4% l’année précédente.

L’impact direct de la récession

Au Canada, les revenus d’exploitation des éditeurs de journaux ont reculé de 9,8% en 2009, pour s’établir à 4,9 milliards de dollars. Cette diminution est attribuable principalement à la baisse des revenus de publicité. Les principales baisses ont été observées dans les provinces de l’Ouest et en Ontario.

Les deux tiers des revenus d’exploitation de l’industrie proviennent de la vente de publicité, laquelle est très sensible aux conditions économiques. Or, la récession économique qui a débuté à la fin de 2008 a entraîné une baisse des revenus de publicité de l’ordre de 15,5% dans le cas des quotidiens en 2009.