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BCE veut privatiser Bell Aliant. La société de télécommunication a dévoilé mercredi son plan en vue d’acheter la participation restante de 44% qu’elle ne détient pas pour un montant de 3,95 G$, ou 31 $ par action.

«Bell Aliant, comme Bell Canada, représente une part importante des activités nationales de communication de BCE, commente George Cope, le pdg de BCE, dans un communiqué. La privatisation de Bell Aliant renforce notre stratégie d'investissement dans la large bande et sert nos objectifs à l'égard des marchés des capitaux, tout en procurant une excellente valeur aux actionnaires minoritaires publics qui ont contribué au succès de Bell Aliant. »

Selon les prévisions de BCE, les flux de trésorerie devraient augmenter de 200 M$ par an après le versement du dividende ordinaire, après la privatisation. La société prévoit aussi réaliser des synergies d’environ 100 M$.

« Nous croyons que BCE est proactive en faisant cette transaction avant une période difficile pour les sociétés de télécommunications », commente Maher Yaghi, de Desjardins Marché des capitaux, dans une note publiée immédiatement après la transaction. « Cette transaction permettra à BCE de protéger son modèle de croissance du dividende pour une année ou deux, advenant que son industrie soit sous pression. »

BCE affirme également que la transaction lui permettra de mieux servir sa clientèle dans le Canada Atlantique. La société prévoit investir près de 2,1 G$ dans la région en cinq ans en vue de poursuivre l'implantation du réseau large bande sur fil et sans fil.

La transaction sera terminée d’ici au 30 novembre, anticipe BCE. La société assure qu’elle n’a pas besoin du feu vert d’Industrie Canada ou du CRTC pour aller de l’avant puisqu’elle contrôle déjà Bell Aliant.

La transaction doit tout de même obtenir l’appui de 50% des actionnaires minoritaires. Dvai Ghose, de Canaccord, croit qu’elle sera approuvée sans difficulté. L’analyste ajoute que des évaluateurs indépendants ont estimé que Bell Aliant valait entre 27$ et 31,50$ par action.

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