La restructuration a commencé
Bell Média a informé ses employés que des abolitions de postes seraient annoncées d’ici la mi-août, affirme un employé, qui n’est pas au courant des plans de restructuration. «C’est un secret de polichinelle qu’il y aura des coupures, mais on ne sait pas combien, raconte-t-il. Les gens attendent de voir si leur poste sera confirmé.»
Le départ de gestionnaires a déjà été annoncé aux employés. «Ça bouge beaucoup en ce moment», constate l’employé.
Une trentaine de cadres ont été remerciés récemment, selon les informations rapportées par Argent la semaine dernière. La mesure permettrait à Bell Média d’économiser 5 M$.
Les mises à pied étaient inévitables, une fois l’acquisition complétée, selon Phillip Huang, analyste d’UBS. «Nous croyons qu’il y a beaucoup de tâches qui se chevauchent entre Bell Média et Astral et nous anticipons qu’il y aura d’importantes synergies», écrivait l’analyste dans une note publiée après le dévoilement de l’entente de Bell et Astral au printemps 2012.
Même si elle reconnaissait que des emplois pourraient être perdus, Bell avait présenté la transaction comme un moindre mal pour les travailleurs que le démantèlement d’Astral. «Le refus de cette transaction, ou nous forcer à nous départir d’actifs, va ultimement mener à la destruction de la grande entreprise que Ian Greenberg [le président et chef de la direction d’Astral Média, ndlr] et son équipe ont bâtie, et à des pertes d’emplois significatives au Québec et ailleurs», avait-il déclaré lors des premières audiences devant le CRTC en septembre.
Astral avait 2 800 employés, dont 1 400 au Québec. Bell compte 17 000 employés au Québec.