[Photo : Bloomberg]
Le constructeur automobile japonais Toyota a passé un accord amiable pour mettre fin à un procès déterminant dans l'affaire des accélérations involontaires qui a provoqué le rappel de quelque 9 millions de ses véhicules dans le monde et écorné sa réputation.
Ce procès, intitulé « Toyota Motors Corp., accélérations involontaires, pratiques commerciales et produits défectueux », et enregistré au tribunal de Santa Ana en Californie, regroupait des dizaines de plaintes qui avaient été déposées dans tous les États-Unis.
« Les plaignants (...) et les accusés Toyota Motor Sales USA », aux côtés de diverses filiales américaines du constructeur, « indiquent que la plainte a été retirée et close » de manière permanente, révèle un document enregistré au tribunal californien et daté de jeudi.
« Nous avons passé un accord à l'amiable sur ce cas », a confirmé une porte-parole, Céleste Migliore, jointe par l'AFP. Elle n'a pas précisé le montant de l'accord.
La plainte titre de ce procès consolidé concernait un accident survenu en 2010 dans l'Utah, dans l'ouest des États-Unis, au cours duquel deux personnes, Paul Van Alfen and Charlene Lloyd, ont péri alors qu'ils conduisaient une Toyota Camry. La plainte avait été déposée par leurs proches.
S'il y a déjà eu d'autres accords amiables de la sorte sur des cas similaires dans d'autres États, c'est la première plainte d'ampleur nationale aux Etats-Unis dans cette affaire qui avait défrayé la chronique il y a trois ans et avait nui à la réputation de Toyota de fabriquer des produits d'une qualité irréprochable.
Ses ventes s'en étaient ressenties et avaient contribué à lui faire perdre sa place de numéro un mondial de l'automobile en 2011, qu'il a retrouvée l'an dernier.
« C'est le premier cas de référence dans un procès collectif devant un tribunal fédéral » et donc d'ampleur nationale, a souligné Mme Migliore.