Le gouvernement Legault menace de fermer la Fonderie Horne

Publié le 26/07/2022 à 13:21, mis à jour le 26/07/2022 à 18:12

Le gouvernement Legault menace de fermer la Fonderie Horne

Publié le 26/07/2022 à 13:21, mis à jour le 26/07/2022 à 18:12

Par La Presse Canadienne

La Fonderie Horne, qui appartient à la multinationale Glencore, rejette actuellement dans l’air jusqu’à 100 nanogrammes d’arsenic par mètre cube. (Photo: Courtoisie/Archives)

QUÉBEC — Le gouvernement Legault menace de fermer la Fonderie Horne de Rouyn-Noranda si celle-ci ne réduit pas de façon significative ses émissions d’arsenic.

L’entreprise rejette actuellement dans l’air jusqu’à 100 nanogrammes d’arsenic par mètre cube, soit 33 fois plus que la norme québécoise, qui est de 3 ng/m⁠3.

Mardi, le gouvernement a révélé que la fonderie, propriété de la multinationale Glencore, lui avait proposé en mai d’abaisser ses émissions à 60 ng/m3 (ou 20 fois la norme provinciale).

«Toutefois, cette norme est toujours trop élevée à nos yeux, a déclaré Ewan Sauves, attaché de presse du premier ministre François Legault. Nous avons demandé à l’entreprise de retourner à la table à dessin.»

«Notre priorité est la santé et la sécurité des citoyens. Si l’entreprise n’est pas capable de réduire ses émissions et se rapprocher de la norme québécoise, on n’exclut pas de fermer l’usine», a-t-il renchéri.

Le dossier de la qualité de l’air à Rouyn-Noranda a fait couler beaucoup d’encre. Le 6 juillet dernier, le directeur national de la santé publique, le Dr Luc Boileau, déclarait que le statu quo n’était plus acceptable.

Dans le passé, les «libéraux ont baissé les bras» devant Glencore, selon M. Sauves. «Heureusement, cette fois-ci, ce ne sont pas les libéraux qui négocient la nouvelle attestation. On ne refera pas la même erreur.»

Le PLQ et QS ne fermeraient pas la fonderie

En mêlée de presse à Québec, la cheffe libérale Dominique Anglade a dit souhaiter que l’entreprise «tende» vers la norme québécoise de 3 ng/m3, et ce, «le plus rapidement possible».

«Aujourd’hui, on a de l’information qu’on n’avait pas il y a 20 ans. On connaît les impacts», a-t-elle déclaré, avant d’ajouter que «la norme québécoise, c’est pour tout le monde».

Le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a également déploré que la fonderie soit en train de négocier avec le gouvernement «son droit de polluer plus que les autres».

«Glencore doit respecter les normes québécoises de qualité de l’air, point final, a-t-il déclaré. La santé des enfants de Rouyn-Noranda n’a pas moins de valeur que la […] santé des gens partout au Québec.»

Ni le Parti libéral du Québec, ni Québec solidaire n’évoquent la possibilité de forcer la fermeture de la Fonderie Horne, disant croire que l’entreprise réussira, à terme, à respecter les normes québécoises de qualité de l’air.

Les deux partis rejettent par ailleurs l’idée d’aider l’entreprise financièrement, le temps qu’elle atteigne ses cibles.

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