Deux exemples de ce que font nos champions
Édition du 24 Janvier 2015
D'autant plus que Canam réalise 65 % de son chiffre d'affaires en dollars américains et compte deux fois plus d'usines aux États-Unis qu'au Canada. «Entre un dollar fort et un dollar faible, nous préférons le faible, parce qu'il rend le marché canadien moins attrayant pour nos compétiteurs ; mais il ne faut pas simplifier l'équation. Il y a beaucoup d'éléments qui bougent - certains intrants se paient en dollars américains, par exemple, tout comme les équipements - et le secteur manufacturier doit appuyer son succès sur ce qui le distingue.»
Et quand on lui parle de bâtir ou de rapatrier des usines au Canada, Marc Dutil répond que, là encore, ce n'est pas si simple : «Les Américains veulent acheter des produits faits chez eux. J'ai une usine de ponts au New Hampshire. Si elle était située en Beauce, je ne pourrais pas en vendre aux Américains.»
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