Les Québécois qui détiennent un prêt hypothécaire à taux variable ressentiront immédiatement la hausse des taux. (Photo: 123RF)

Une hausse d’un demi-point du taux directeur de la Banque du Canada pourrait coûter plusieurs centaines de dollars annuellement aux propriétaires immobiliers qui ont un prêt hypothécaire à taux variable, indique Ratehub.

La prochaine annonce de la Banque du Canada concernant son taux directeur est attendue le 2 mars. Les signaux précédemment envoyés par l’institution font croire que le taux sera à la hausse, rappelle le directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca, Philipe Simard. L’entreprise de services hypothécaires en ligne croit que l’augmentation pourrait être de 25 ou 50 points de base.

«Avant la pandémie, le taux directeur de la Banque était supérieur de 150 points de base à ce qu'il est aujourd'hui, indique-t-il dans un courriel. Il s'agit d'un point de référence raisonnable pour ce qui est de la cible du taux directeur de la Banque pour cette année.»

Les Québécois qui détiennent un prêt hypothécaire à taux variable ou un solde d'une marge de crédit sur valeur domiciliaire (HELOC) ressentiront immédiatement la hausse des taux explique Philippe Simard. Leur taux d'intérêt et leur versement hypothécaire augmenteront, et ils devraient en plus prévoir d'autres hausses de taux pour le reste de l'année.

Versements plus élevés

Un Québécois qui verse une mise de fonds de 10% sur une maison de 470 000$ avec un taux variable de 0,90% sur 5 ans amorti sur 25 ans (montant total de l'hypothèque: 436 113$) aurait présentement un versement hypothécaire mensuel de 1624$, selon les calculs effectués par Ratehub.

Si la banque du Canada augmente son taux de 25 points de base, le remboursement mensuel passerait à 1673$ (49$ par mois et 588$ par an). Si la hausse se situe à 50 points de base, le versement serait alors de 1723$, soit 99$ de plus par mois et 1188$ pour une année complète.

«Toute personne à la recherche d'une maison devrait s'assurer d'obtenir une préapprobation afin de réserver les taux fixes d'aujourd'hui pour 120 jours», suggère Philippe Simard.