Les acteurs du développement immobilier à Québec se regroupent pour élaborer la vision 2050 de la ville. Le 10 mars prochain à l’occasion d’un colloque à l’Université Laval, ils proposeront leur vision de sept chantiers urbains à entreprendre pour faire de Québec une ville efficiente, dans une perspective de développement durable et intelligent.

«On veut une vision à long terme, une vision globale aussi. L’an 2050 paraît loin, mais pas en développement immobilier», affirme Louis Bertrand, président du Conseil régional de Québec (CRQ) de l’Institut de développement urbain du Québec.

Le CRQ a initié la mobilisation, soucieux de contribuer davantage à la collectivité et avec l’appui de la Ville de Québec.

«Ça ne s’est jamais fait sous cette forme. Les consultations, d’habitude, ne se font pas d’une manière aussi structurée. Comme promoteurs ou acteurs de l’industrie, nous avons plutôt été consultés individuellement jusqu’ici, en défendant nos intérêts respectifs. Là, on regroupe un maximum de gens intéressés au développement d’une ville», se réjouit M. Bertrand.

Les démarches ont été amorcées l’automne dernier. Des échanges ont eu cours depuis quatre mois avec les membres de l’IDU et des patrons d’entreprises immobilières, dont Michel Dallaire de Cominar, ainsi que des représentants municipaux et d’institutions publiques qui ont exposé leur point de vue sur les perspectives du développement immobilier et urbain de la région métropolitaine de Québec. Les travaux se déroulent en sept chantiers, dont le développement résidentiel durable, les pôles d’activité économique, les transports et le développement industriel et technologique.

La vision issue de la réflexion des sept groupes (réunissant chacun de 8 à 19 personnes), sera présentée publiquement le 10 mars, notamment devant les maires de Québec et Lévis, des chambres de commerce des deux rives et d’autres organismes intéressés.

«C’est ainsi qu’on va lancer le dialogue avec les citoyens et la ville. On veut discuter», affirme Stéphane Dion, dg de l’IDU de Québec.

Le dialogue sur cette vision à long terme, espèrent les acteurs du développement immobilier, permettra d’apaiser les tensions entre promoteurs et citoyens, devenues fréquentes dans la région.

«Si les citoyens sont mieux informés, je pense que ça peut permettre des projets plus structurants autour d’une vision commune. On veut une approche collaborative», précise Louis Bertrand.