Le spécialiste américain de la rénovation Home Depot a vu son bénéfice net bondir de 12% au troisième trimestre à 934 millions de dollars, au-dessus des attentes, et révisé à la hausse ses prévisions pour l'année 2011.
Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice ressort à 60 cents, contre 58 cents attendus par les analystes. Le chiffre d'affaires progresse de 4,4% à 17,3 milliards de dollars, soit mieux que les 17,1 milliards attendus.
Comme au trimestre précédent, ces bons chiffres s'expliquent par les nombreuses tempêtes qui ont frappé les États-Unis et relancé les travaux de rénovation chez de nombreux particuliers, a expliqué le PDG Frank Blake dans le communiqué de résultats du groupe.
"Notre troisième trimestre (d'août à octobre) a été porté par la solidité de nos activités principales et les ventes liées aux tempêtes ainsi qu'à de solides performances opérationnelles", a-t-il déclaré.
Grâce à ces bons résultats, le groupe d'Atlanta table désormais sur une hausse de 18% de son bénéfice par action pour l'ensemble de l'année, à 2,38 dollars contre 2,34 dollars (+16%) jusque-là.
Home Depot maintient en revanche sa prévision de hausse des ventes de +2,5% sur l'ensemble de l'exercice par rapport au précédent. Le groupe est considéré comme un baromère de la consommation, premier moteur de la croissance aux États-Unis.
"Les résultats de Home Depot étaient légèrement supérieurs à nos attentes", a commenté la banque Morgan Stanley dans une note, ajoutant voir "de la marge d'amélioration (...) alors que le groupe continue à faire mieux que le reste de son secteur et qu'il peut encore renforcer son contrôle des coûts".
"Ces résultats, vu le peu de soutien apporté par l'environnement macroéconomique pour ce qui concerne l'immobilier, sont très encourageants et reflètent l'amélioration de la chaîne d'approvisionnement ainsi que le niveau de service et d'intéraction avec les clients en magasin", renchérit la banque Credit Suisse.
"Nous pensons qu'Home Depot devrait continuer à enregistrer une croissance modérée de ses bénéfices tant que l'économie restera fragile (...), puis l'entreprise devrait être dopée par une reprise immobilière à un moment donné et afficher alors une croissance à plus de 20% de ses bénéfices", conclut la banque.
