L'afflux de capitaux en provenance d'Asie joue un rôle dans la crise du logement à Vancouver, la métropole de l'Ouest aux prises avec une flambée des prix, a déclaré vendredi le Premier ministre Justin Trudeau.
"L'afflux de capitaux étrangers joue évidemment un rôle" dans cette crise, a déclaré le Premier ministre à la chaîne publique CBC.
La crise du logement qui frappe Vancouver mais aussi Toronto, la plus grande ville du pays, prend des proportions qui inquiètent de plus en plus les économistes.
"Nous espérons tous stabiliser le marché", a ajouté M. Trudeau à propos de Vancouver. "Nous sommes sur une trajectoire qui n'est pas de bon augure", a-t-il souligné.
Le marché du logement dans ces deux villes est "mûr pour une correction", a estimé jeudi la banque canadienne TD, une possibilité également évoquée la semaine dernière par le gouverneur de la Banque du Canada.
Les prix de l'immobilier à Toronto et Vancouver représentent un risque pour la stabilité financière du Canada, a noté en début de semaine l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Le prix moyen d'une maison individuelle à Vancouver a dépassé le cap du 1,5 million de dollars canadiens (1 million d'euros) en mai, soit une hausse de 37% sur un an, selon une étude récente du conseil des agents immobiliers de la ville.
La proportion des maisons familiales évaluées à plus d'un million de dollars à Vancouver est passée de 19% en 2006, à 40% en 2010 et à 91% cette année, selon des données de l'université Simon Fraser publiées sous forme d'infographie vendredi par le quotidien Vancouver Sun.
