La baisse actuelle en annonce d'autres plus importantes. Photo : Bloomberg.
La progression du produit intérieur brut (PIB) du Canada va ralentir au deuxième trimestre, selon un rapport de Desjardins Études économiques. Pourquoi? Parce que le secteur de la contruction immobilière ne va pas très bien.
Ainsi, le nombre de mises en chantier résidentielles est passé au Canada de 201 800 unités en avril à 189 100 unités en mai. Il s’agit du plus faible niveau depuis la fin de 2009. Personne ne s’attendait à une telle dégringolade, le consensus des analystes ayant tablé sur un chiffre de 200 000 pour mai.
Cela dit, plusieurs facteurs peuvent expliquer ce recul brutal de 6,3%. Tout porte à croire que la hausse des prix découlant de la vitalité du marché immobilier des derniers mois, combinée au début d’une tendance haussière des taux d’intérêt - la Banque du Canada a décrété une première hausse de ses taux directeurs le 1er juin -, a réduit l’accessibilité au marché de l’habitation. De plus, la forte demande refoulée durant la récession est de plus en plus mince.
À cela s’ajoute le fait que l’Ontario et la Colombie-Britannique sont les plus touchées par la baisse des mises en chantier vraisemblablement en raison de l’introduction d’une nouvelle taxe de vente.
«Les résultats d’aujourd’hui annoncent un net ralentissement de l’investissement résidentiel au cours des prochains trimestres», dit Benoît P. Durocher, économiste sénior, de Desjardins Études économiques. Compte tenu de l’importance de cette composante dans la reprise économique depuis l’été dernier, cela devrait ralentir la progression du PIB canadien dès le deuxième trimestre, et fort probablement durant les prochains trimestres aussi.
