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La hausse de 5,8% du nombre de mises en chantier en avril aux États-Unis est plus forte que prévu et témoigne de la vigueur récente de ce marché qui s’est apprécié de 16,7% depuis le début de l’année. Il faut toutefois s’attendre à une modération dans les prochains trimestres car la principale cause de cette hausse prendra fin, selon une étude du Mouvement Desjardins.

Dans une note parue ce matin, l’économiste Benoit P. Durocher explique la hausse du nombre de mises en chantier, à 672 000 unités, par plusieurs facteurs, mais souligne que le plus important est sans contredit le programme d’aide du gouvernement américain aux acheteurs d’une propriété, qui inclut un crédit d’impôt pouvant atteindre 8000$ US.

«Visiblement, l’approche de l’expiration du programme d’aide gouvernementale amène une recrudescence de l’activité au sein du marché immobilier américain. Cette tendance est confirmée par la hausse du nombre d’habitations complétées et l’amélioration de l’indice de confiance des constructeurs de maisons », écrit M. Durocher.

En entrevue à lesaffaires.com, Francis Généreux, économiste senior spécialisé dans l’économie américaine au Mouvement Desjardins, dit pour sa part s’attendre à ce que le marché continue de montrer une certaine vigueur jusqu’à la fin juin, dans la mesure où certaines habitations déjà vendues doivent encore être construites. Il faut qu’elles soient construites à cette date pour que leur acheteur ait droit à un crédit d’impôt, explique-t-il.

Par la suite, il faudra prévoir un ralentissement de l’activité.

«Le délai du 30 juin du programme d’aide arrive à grands pas, et certains signes d’essoufflement sont perceptibles. Par exemple, les permis de bâtir sont descendus en avril à leur plus faible niveau depuis octobre dernier », souligne M. Durocher.

Même si on doit prévoir un ralentissement, il ne faut pas tabler sur un nouvel effondrement du marché immobilier américain.

Selon M. Durocher, plusieurs facteurs continueront à favoriser une progression de l’activité du secteur au cours des trimestres à venir.

«D’une part, le stock de maisons invendues a fortement diminué et il se situe actuellement à son niveau le plus bas depuis 1971. D’autre part, le rétablissement graduel du marché du travail attendu au cours des prochains
trimestres devrait soutenir la demande», écrit-il.

M. Durocher ajoute que les prix ont considérablement diminué et que les taux d’intérêt demeurent relativement bas, ce qui a amélioré grandement l’accessibilité.

«Selon toute vraisemblance, l’investissement résidentiel contribuera donc positivement à la croissance économique au cours des trimestres à venir», mentionne-t-il.