Immobilier : le marché va continuer de s’apprécier, disent des experts

Publié le 16/02/2010 à 14:42

Immobilier : le marché va continuer de s’apprécier, disent des experts

Publié le 16/02/2010 à 14:42

Le marché immobilier canadien connaît un fort début d'année. Photo: Bloomberg.

Les trois nouvelles mesures mises en avant par Ottawa pour prévenir l’éclosion d’une bulle immobilière au pays auront l’effet de réduire la vigueur du marché, mais elles ne devraient pas avoir l’effet d’entraîner une baisse significative des prix des maisons, du moins à moyen terme.

Telle est du moins l’opinion de plusieurs économistes, qui réagissent aujourd’hui à la décision d’Ottawa de resserrer les conditions d’obtention d’un prêt hypothécaire.

PLUS: Ottawa resserre les règles pour l'achat d'une maison

Dans une note parue ce matin, le stratège Eric Lascelle, de la Banque TD, salue la décision d’Ottawa de resserrer les règles d’obtention d’un prêt hypothécaire, parce qu’elle permettra au marché de connaître une croissance plus durable dans l’avenir. Les mesures annoncées sont jugées ni trop radicales (ce qui risquerait de freiner la relance économique qui se dessine), ni trop faibles pour avoir un véritable impact.

«Les implications économiques de ces changements aux règles d’octroi de prêts ne devraient pas être sévères, et nous nous attendons à ce que le marché immobilier ralentisse sa progression, sans toutefois s’effondrer», écrit-il. À court terme, M. Lascelle voit le marché connaître une croissance rapide, alors que certains acheteurs se précipiteront pour bénéficier jusqu’à la dernière minutes des critères plus souples actuellement en vigueur pour obtenir un prêt (les nouvelles mesures d’Ottawa entrent en vigueur le 19 avril).

Par la suite, les prix devraient baisser à court terme, avant de reprendre de l’altitude, quoique moins rapidement qu’à l’heure actuelle, selon M. Lascelle.  

Point de vue semblable chez Doug Porter, économiste en chef à la Banque de Montréal, qui estime qu’il est vraisemblable que le marché se refroidisse à mesure que l’année avance. Cela sera dû aux nouvelles mesures d’Ottawa, mais aussi à d’autres facteurs, comme une hausse vraisemblable des taux d’intérêt à partir de la mi-2010, une augmentation de l’offre de maisons, et des hausses de taxes en Ontario et en Colombie-Britannique.

Il reste que la possibilité que le marché se contracte de façon marquée est improbable, selon M. Porter.

«Pour qu’il y ait une baisse du marché dans son ensemble, il faut une situation très particulière, il faut un ensemble de facteurs négatifs qui surviennent tous en même temps», relève-t-il.

Or, l’amélioration graduelle de la situation économique en 2010 et 2011 devrait apporter un contrepoids aux pressions négatives sur le marché et permettre à l'immobilier de croître modérément, selon M. Porter. C’est d’autant plus vrai au Québec, selon lui, où le marché immobilier n’a pas connu la même exubérance qu’en Ontario et qu’en Colombie-Britannique, avance-t-il.

M. Porter est de ceux qui nient l’idée que nous soyons déjà dans une situation de bulle en ce qui a trait à l’immobilier canadien. «Il peut y avoir des poches spéculatives çà et là, mais pas à l’échelle du Canada en entier.»

De son côté, l'économiste en chef adjoint à la banque TD, Craig Alexander, soulignait ce matin que les changements aux règles d’octroi des prêts hypothécaires n'aurait pas d'incidence sur le coût des hypothèques.

«Tout ce que cela fera, c'est de limiter la taille de l'hypothèque qu'une personne pourra contracter. Cela n'empêchera pas les gens d'acheter des maisons, cela n'exclura pas de nouveaux acheteurs du marché immobilier et cela ne mènera pas à des versements plus élevés», a-t-il estimé.

«Cela veut simplement dire que si vous pensiez acheter une maison de 400 000 $, vous devrez peut-être en choisir une de 350 000 $.»

 

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.