Objectif qualité
Du côté du bâtiment, le gouvernement investira près de 2 G$ dans les hôpitaux, dont 1,17 M$ dans le CHUM, 319 M$ pour relocaliser l'hôpital de Baie-Saint-Paul et 287 M$ à l'hôpital Sainte-Justine. Près de 50 M$ seront consacrés aux infrastructures culturelles.
Période d'investissements majeurs donc, dans un climat d'austérité. Clément Demers, directeur général de Quartier International Montréal, espère que le souci d'économiser ne poussera pas les gouvernements à opter pour des solutions de moins bonne qualité.
«À l'époque, pour économiser quelques millions, nous avons construit un pont Champlain avec un tablier solidaire de la structure, rappelle M. Demers. Voilà que nous devons remplacer le pont au complet, parce que le tablier de béton arrive en fin de vie, alors que le reste de la structure est sain.»
L’habitude de donner les contrats au plus bas soumissionnaire aurait fait ombrage à la qualité. Construire de grands immeubles publics ou des infrastructures routières, c’est en quelque sorte créer l’image de marque de la ville. « Ce qui est payant à long terme, c’est la qualité, dit-il. Mais c’est parfois difficile à quantifier, ce qui peut refroidir les gestionnaires. »
Il cite en exemple l’édifice montréalais de la Caisse de dépôt et placement, fer de lance de la revitalisation du Quartier international. Sa construction ainsi que la couverture d’un tronçon de l’autoroute, la création de la place Jean-Paul-Riopelle et la refonte du square Victoria ont transformé le quartier. Cela a aussi eu des retombées économiques immobilières, évaluées récemment à 1,5 G$. « La qualité attire la qualité, lance l’architecte et urbaniste. C’est normal de vouloir diminuer les coûts de construction, mais les grands projets d’infrastructures sont des investissements générant de la prospérité lorsqu’ils sont bien conçus et réalisés.
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