Construction : le débat sur une commission d'enquête refait surface

Publié le 27/01/2010 à 13:18

Construction : le débat sur une commission d'enquête refait surface

Publié le 27/01/2010 à 13:18

Par La Presse Canadienne

Le Parti québécois (PQ) reviendra à la charge pour réclamer la tenue d'une commission d'enquête sur l'industrie de la construction, malgré le succès relatif de la pétition lancée en vue d'obtenir l'adhésion de la population à ce projet.

Dès la reprise des travaux parlementaires, le 9 février, la chef de l'opposition officielle, Pauline Marois, promet de talonner le premier ministre Jean Charest pour obtenir enfin ce qu'elle n'a pas réussi à lui arracher l'automne dernier, à savoir une enquête publique qui ferait toute la lumière sur diverses allégations de collusion et de corruption dans l'industrie de la construction.

Faisant fi de la fin de non-recevoir du gouvernement, la chef péquiste a dit que sa formation politique ne lâcherait pas prise, lors d'un point de presse, mercredi matin, avant de rejoindre ses députés réunis en caucus pendant deux jours dans un centre de villégiature de l'Estrie.

Chose certaine, la prochaine session parlementaire sera sous le signe de l'intégrité et de l'éthique, a ajouté Mme Marois.

Pour accentuer la pression sur le gouvernement, le PQ avait lancé en décembre une pétition en ligne, mais à ce jour elle a recueilli à peine plus de 27 000 noms.

Malgré cela, Mme Marois estime que la population est derrière elle et souhaite ardemment que le gouvernement aille en ce sens.

"Il n'y a pas une personne qu'on aborde qui ne nous parle pas de cette question-là. Alors, quant à moi, on va reprendre à la rentrée là où on a laissé", a-t-elle commenté.

Selon le député de Marie-Victorin, Bernard Drainville, "M. Charest ne perd rien pour attendre". Il s'est dit persuadé, de son côté, que le système était "pourri à l'os" et que d'autres révélations seraient faites par les médias dans les prochains mois, ajoutant de l'eau au moulin.

Mais compte tenu de l'impact limité de la pétition en ligne, le PQ cherche maintenant à diversifier son action. Ainsi, certains députés péquistes, dont M. Drainville et la députée de Taschereau, Agnès Maltais, s'activent dans leur circonscription pour faire signer à leurs commettants une version papier de la pétition.

"La semaine passée à Place Longueuil, les gens faisaient la file pour venir signer la pétition", a fait valoir M. Drainville, niant l'apparente indifférence de la population à ce sujet.

Un des plus ardents promoteurs d'une commission d'enquête au sein de la députation péquiste, Bertrand St-Arnaud, a jugé quant à lui que le nombre de signatures recueillies jusqu'à maintenant était "très respectable", dans les circonstances.

Il a attribué à la période des Fêtes et à la tragédie survenue à Haïti le peu d'empressement de la population envers le projet péquiste, qui vient à échéance dans une dizaine de jours.

Quotidiennement, sont déposées à l'Assemblée nationale des pétitions sur divers sujets ayant récolté l'appui d'un nombre bien plus important de Québécois.

Pourtant, le président du parti, Jonathan Valois, a jugé que cette pétition en ligne "est somme toute marquante pour ce qui est de la mobilisation que cela amène" en faveur d'une enquête.

Lobbyisme

L'autre question d'intégrité qui retiendra l'attention de l'opposition péquiste à court terme aura trait à l'avenir du député libéral de Rivière-du-Loup, Jean D'Amour.

Mme Marois pourrait aller jusqu'à demander la démission du député de Rivière-du-Loup, s'il est démontré qu'il est visé par l'enquête du commissaire au lobbyisme constatant qu'une firme d'ingénierie, BPR, à laquelle il a été associé, a commis 84 infractions à la loi.

Comme il s'agit d'un élu, elle veut que le gouvernement fasse preuve de transparence.

"On a un rapport qui n'est pas public. On n'a pas de données formelles. Nous souhaitons connaître la partie (du rapport du commissaire au lobbyisme) qui concerne M. D'Amour, et s'il est dans une situation où il est mis en cause, il devrait démissionner", selon elle.

M. D'Amour a été directeur du développement des affaires chez BPR, une firme de génie-conseil.

Dans un rapport remis mardi au directeur des poursuites criminelles et pénales, le commissaire au lobbyisme a précisé que 13 personnes travaillant chez BPR_ sans les nommer _ avaient effectué des activités de lobbyisme sans être inscrites au registre.

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