La ministre de l’Éducation Michelle Courchesne entre dans la mêlée de la revente d’un terrain de la Commission scolaire Riverside ayant profité à l’entrepreneur Catania.
Un sous-ministre a été délégué pour effectuer des vérifications, révèle ce matin Le Devoir. « On va demander des comptes à la commission scolaire pour qu’elle nous dise ce qui s’est passé dans ce dossier-là. Si Catania n’a pas offert le terrain, il y a quelque chose qui ne marche pas. On va aller fouiller », a martelé Mme Courchesne.
En 2008, la commission a obtenu du ministre de l’Éducation l’autorisation de vendre à Brossard un terrain pour 600 000 $ à la Fondation Catania. La fondation de l’entrepreneur devait s’en servir pour construire un centre communautaire. Mais comme le projet a été abandonné, ce même terrain a été revendu en 2009 pour 1,6 M$ à un promoteur immobilier qui y a érigé des condos.
C’est lorsque la ministre Courchesne a appris que la commission scolaire a été tenue dans l’ignorance de la revente du terrain qu’elle a décidé d’intervenir. Le directeur général de l’organisme, Sylvain Racette a affirmé mardi que « Catania n’a pas approché la commission scolaire et n’a pas offert le terrain ».
La semaine dernière, le Parti québécois a accusé les libéraux de laxisme dans le dossier puisque ce terrain faisait partie du domaine public et que le gouvernement avait préféré favoriser Catania, un donateur du Parti libéral.
Affirmant qu’il ne s’agissait que d’un « pétard mouillé », Mme Courchesne niait tout trafic d’influence mardi dernier. « Je n’ai jamais eu de liens avec ces gens-là d’aucune façon. Je ne veux rien savoir de ceux qui financent le parti. C’est-tu clair ? », avait-elle répliqué.