Un prof branché

Publié le 15/10/2010 à 13:51, mis à jour le 15/10/2010 à 13:58

Un prof branché

Publié le 15/10/2010 à 13:51, mis à jour le 15/10/2010 à 13:58

lesaffaires.com

Jean-Marc Philion travaillait depuis une dizaine d’années comme concepteur de sites Web et producteur de vidéos d’entreprise lorsqu’il a décidé, en 2006, de s’écouter et de rejoindre les quelque 20 000 enseignants du collégial. « J’ai toujours été attiré par le milieu scolaire », explique le père de deux enfants qui enseigne quatre cours en Techniques d’animation 3D et de synthèse d’images, au Cégep de Matane.

De fait, Jean-Marc garde un excellent souvenir des activités d’orientation en forêt qu’il organisait autrefois pour des groupes d’enfants. « C’était valorisant de voir leur regard briller de fierté quand, tout à coup, ils comprenaient quelque chose. »

Le wiki pour enseigner

Aujourd’hui, l’enseignant de 37 ans initie ses étudiants aux aspects pratiques et théoriques de l’animation. Un de ses cours aborde les enjeux de l’industrie. « J’utilise l’actualité pour animer des discussions entre les élèves sur la violence des jeux vidéo ou l’hyperréalisme de certaines animations », dit-il. Il ne se prive pas, par ailleurs, d’utiliser des outils d’enseignement modernes, dont un site Web collaboratif (ou wiki). « Chaque élève doit y participer en ajoutant des définitions à un lexique commun et en mettant en ligne les images ou les sons qui appuient son exposé oral, dit-il. Le wiki devient ainsi une ressource pour la classe, tout en m’aidant à suivre la progression de chaque étudiant ! »

Le cours Modélisation 3D ne sert pas seulement à montrer aux étudiants sur quels icones cliquer, mais aussi à choisir le logiciel approprié à un projet donné. Dans ce cours, les cégépiens doivent également estimer la durée d’un travail, afin de se frotter aux conditions du marché du travail.

Le plus grand défi de Jean-Marc en tant qu’enseignant est de découvrir la « flamme » d’un étudiant, c’est-à-dire la raison pour laquelle il a choisi ce programme en animation. « Bon nombre ne le savent pas vraiment, d’ailleurs, la moitié d’entre eux ne terminent pas leur formation, explique l’enseignant. Or, si je trouve pourquoi un étudiant a choisi ce programme, c’est plus facile pour moi de l’encourager à continuer. Par exemple, s’il adore le dessin, je peux lui expliquer qu’il trouvera son bonheur en modélisation, et s’il aime imaginer des histoires, qu’il trouvera une place en scénarisation. »

Un parcours atypique

Jean-Marc est arrivé à l’enseignement un peu par hasard. Il commence d’abord un DEC en graphisme au Cégep de Sherbrooke. Mais il comprend très vite qu’il n’aime pas les images statiques. « J’aime les faire bouger. Le mouvement me donne une autre dimension avec laquelle travailler », dit-il. Quelques années plus tard, ce futur enseignant s’inscrit donc à l’école privée ICARI (aujourd’hui rattachée au Collège Bois-de-Boulogne), pour obtenir une attestation d’études collégiales (AEC) en animation 3D et synthèse d’images en jeux vidéo.

En 2005, il suit sa conjointe en Gaspésie quand elle s’inscrit à un baccalauréat à l’Université du Québec à Rimouski. « En arrivant là-bas, j’ai sauté dans le vide et j’ai postulé au Cégep de Matane », dit Jean-Marc. Il obtient un poste sur-le-champ malgré son manque d’expérience. Par la suite, Jean-Marc a tout de même suivi à distance le microprogramme de deuxième cycle en intégration professionnelle en enseignement collégial (MIPEC) de l’Université de Sherbrooke. Question de trouver plus facilement la flamme chez ses étudiants et de mieux savoir comment la nourrir.

 

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