«Si Trump n'avait pas été élu, les Etats-Unis se dirigeaient tout droit vers le socialisme»

Publié le 22/12/2016 à 16:38

«Si Trump n'avait pas été élu, les Etats-Unis se dirigeaient tout droit vers le socialisme»

Publié le 22/12/2016 à 16:38

Par AFP

L'élection de Donald Trump a permis que les Etats-Unis ne deviennent pas un pays socialiste, a affirmé jeudi le milliardaire américain Carl Icahn, nommé par le président élu conseiller sur la régulation.

«S'il n'avait pas été élu et si ce qui se passait avait duré quatre ans de plus, nous nous dirigions tout droit vers le socialisme qui, à mon avis, ne marche pas. Le fait qu'il a été élu est très positif et il fait du très bon travail», a affirmé M. Icahn lors d'un entretien accordé à la chaine de télévision financière CNBC.

Agé de 80 ans, M. Icahn est un des investisseurs les plus redoutés à Wall Street et s'est rendu célèbre en faisant pression sur les entreprises dans lesquelles il a des participations (AIG, Herbalife, Apple, Netflix...) afin d'augmenter la rémunération des actionnaires. Proche de M. Trump, il aura la charge de conseiller le futur président américain sur les moyens de «se débarrasser des régulations destructrices d'emplois qui freinent la croissance économique», précise le communiqué.

«En ce qui me concerne, je n'ai pas de tâche spécifique», a-t-il précisé lorsqu'interrogé sur la portée exacte de son nouveau titre. «Ce que je vais faire en gros, c'est de parler à Donald comme je le faisais avant et je pense qu'il est extrêmement important pour ce pays que l'environnement réglementaire qui est complètement absurde soit quelque peu réduit», a ajouté M. Icahn qui avait soutenu Donald Trump dès le début de sa campagne.

«Je ne suis pas contre les régulations et je pense qu'il faut un état de droit. Mais c'est devenu complètement absurde dans de nombreux domaines. Je suis impliqué dans la gestion des sociétés depuis 30 à 40 ans et j'ai réussi à en redresser un bon nombre mais c'est maintenant devenu absurde, tant pour les entreprises que le gouvernement, et franchement certaines choses vous rendent furieux», a affirmé M. Icahn.

Dans de récentes interviews, l'investisseur a assuré que l'abrogation pure et simple de Dodd-Frank n'était pas la «bonne réponse» et a affirmé ne pas être «anti-régulations». «Je suis [juste] opposé à la stupidité de certaines de ces régulations», a-t-il précisé.

Sa nomination a en tout cas été interprétée comme un signe que Donald Trump, lui-même un milliardaire qui a fait fortune dans l'immobilier, va mener une politique de dérégulation tout azimut. Pendant sa campagne, M. Trump s'en est en effet plusieurs fois pris à la loi de réforme de Wall Street Dodd-Frank votée en 2010 pour freiner les excès de la finance ainsi qu'aux régulations environnementales.

«Encore une fois, Donald Trump a choisi un milliardaire qui va continuer de s'enrichir aux dépens des Américains. Ses intérêts dans l'industrie des carburants fossiles devraient le disqualifier de tout rôle d'examen des régulations conçues pour protéger la santé publique et l'environnement», a protesté jeudi l'organisation écologistes des Amis de la Terre.

Dans un entretien à CNBC, M. Icahn s'en est notamment pris à certaines régulations de l'Agence fédérale de l'environnement (EPA) sur les raffineries. «Il faut avoir des raffineries en bonne santé et c'est choquant d'en voir qui sont au bord de la faillite aujourd'hui» à cause des législations en vigueur, a-t-il estimé, ajoutant que cela pouvait contribuer à faire augmenter les prix de l'essence.

A la tête d'une fortune estimée à 16,5 milliards de dollars, ce diplômé de philosophie vient quoi qu'il en soit grossir la longue liste des milliardaires désignés par M. Trump pour former son équipe gouvernementale.

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