Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé ses choix pour les premiers sièges de sénateurs indépendants, comblant ainsi sept des 24 sièges laissés vacants par son prédécesseur.

Deux Québécois, l'athlète Chantal Petitclerc et le journaliste André Pratte, joindront la Chambre haute, une fois nommés par le Gouverneur général.

Trois Ontariens et deux Manitobains les y joindront: Peter Harder, Frances Lankin, Ratna Omidvar, Murray Sinclair et Raymonde Gagné.

M. Harder, un haut-fonctionnaire de carrière, sera le représentant du gouvernement au Sénat. Dans ce Sénat que le gouvernement libéral espère non partisan, M. Harder aura à présenter les projets de loi du gouvernement.

Les six autres sénateurs n'auront aucun lien officiel avec le gouvernement Trudeau, préservant ainsi leur indépendance.

Dans un communiqué émis par le bureau du premier ministre, M. Trudeau déclare que ces nominations "aideront à atteindre l'objectif important de transformer le Sénat en une institution moins partisane et plus indépendante qui peut jouer ses rôles fondamentaux dans le processus législatif de façon plus efficace _ y compris la représentation des intérêts des régions et des minorités _ puisque nous éliminons la partisanerie afin d'assurer que les intérêts des Canadiens priment sur les allégeances politiques".

Mme Gagné est une Franco-Manitobaine qui occupait le poste de rectrice de l'Université de Saint-Boniface jusqu'en 2014.

Le juge Sinclair est un autochtone qui a, entre autres, présidé la Commission de vérité et réconciliation

Mme Lankin a été ministre dans le gouvernement ontarien.

Mme Omidvar, Iranienne d'origine, a oeuvré dans les domaines communautaires; elle a fondé le conseil pour l'emploi des immigrants dans la région de Toronto.

Une fois ces nominations officialisées, il restera 17 sièges vacants au Sénat. Stephen Harper avait arrêté de combler les sièges de sénateurs en 2013, alors que la Chambre haute a été secouée par le scandale des dépenses.