René Vézina : mince comme une «soupe à rien»

Publié le 19/03/2009 à 00:00

René Vézina : mince comme une «soupe à rien»

Publié le 19/03/2009 à 00:00

En fait, vous mettez sur le feu un chaudron plein d'eau, vous mettez dedans de l'herbe et vous suspendez au-dessus un os. Comme l'eau bout, l'os laisse aller un peu de sa saveur dans l'eau, mais puisqu'il ne trempe pas dans l'eau, il peut encore servir. C'est un plat de pauvres, comme le mince budget que vient de présenter le gouvernement du Québec.

On savait que ce budget serait déficitaire, et à 3,9 milliards dans le rouge, il correspond à peu près aux prévisions.

Avec des revenus en chute libre, Madame Jérôme-Forget ne pouvait pas se lancer dans de grosses dépenses. On avait espéré, par exemple, des investissements significatifs en formation pour aider les travailleurs comme les entreprises à traverser la crise. Mais on n'ajoute que 500 millions $ sur trois ans au « Pacte sur l'emploi »... et 90 % des sommes doivent venir du fédéral !

Les contribuables vont écoper, mais dans deux ans et demi. Les tarifs et la TVQ vont augmenter en 2011. Ce n'était surtout pas le temps de rendre le fardeau plus lourd tout de suite.

Les mesures les plus frappantes touchent au financement des entreprises. Résurrection du Régime d'épargne-actions (RÉA II) - mais on verra si les investisseurs mordent à l'hameçon -, et surtout, de nouveaux plans pour les entreprises en démarrage et en croissance, de concert avec le Fonds de solidarité et la SGF. Une mesure utile, puisque le capital de risque est devenu frileux et que les jeunes entrepreneurs sont trop souvent laissés à eux-mêmes.

Mais les gros débats restent en plan. Les dépenses du gouvernement continuent de grimper, d'abord et avant tout parce que les « dépenses de système » continuent de grimper. Dans les faits, on n'ajoute pas grand-chose. La dette, elle, file allègrement vers les 170 milliards, c'est-à-dire 46 % du PIB. C'est énorme et insoutenable. En période de récession, il est difficile pour les gouvernements de couper. Soit. Mais pensez-vous que ce sera plus facile de s'y attaquer en 2011 ?

En attendant, il faudra regarder ailleurs pour trouver de quoi inspirer une relance économique. Allô Washington !

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