Le gouvernement Marois réserve un traitement choc à la classe politique en 2013 avec des mesures contre les députés «vire-capot» et les élus démissionnaires.
Un projet de réforme visant à interdire aux députés de changer d'allégeance politique en cours de mandat est présentement en gestation, a indiqué mercredi le ministre des Institutions démocratiques, Bernard Drainville.
Au lieu de "traverser la chambre" en tout impunité, un député dissident devra soit siéger comme indépendant jusqu'au déclenchement du scrutin général ou encore démissionner et retourner devant l'électorat, a expliqué le ministre.
«C'est manquer de respect envers les électeurs que de changer de parti en plein mandat. Alors, si tu veux changer de parti, tu vas devoir siéger comme indépendant jusqu'à la fin du mandat ou tu vas devoir te représenter devant les électeurs et leur demander leur avis. Mais tu ne pourras plus simplement virer capot», a-t-il précisé au cours d'un entretien accordé à La Presse Canadienne.
Et si un transfuge décide de forcer la tenue d'une élection complémentaire, il devra assumer seul la responsabilité de justifier le coût de l'opération auprès de la population.
«Ce sont les électeurs qui t'ont envoyé et si tu veux changer de parti, ce sont les électeurs qui vont trancher. Il (le transfuge) va devoir expliquer pourquoi il a forcé la tenue d'une élection partielle qui coûte au moins 500 000 $ aux bons contribuables Québécois», a soulevé le ministre.
Trois transfuges au PQ, page 2