Photo: Yves Provencher
La dégringolade des prix du brut risque d'influencer à la baisse les transferts fédéraux destinés aux provinces, concède le premier ministre Philippe Couillard, qui ajoute que cela ne sera pas suffisant pour le forcer à reporter son objectif du retour au déficit zéro.
En marge d'une allocution à Londres dans le cadre de sa mission économique et politique, jeudi, M. Couillard a néanmoins estimé que la chute du prix de baril de pétrole ne devrait pas avoir d'impact sur les transferts «pour l'année en cours (...) ni l'année prochaine».
Le mois dernier, Ottawa avait annoncé le versement d'un montant record de 67,9 milliards $ en transferts aux provinces pour 2015-2016.
Le Québec en sera le premier bénéficiaire: quelque 20,3 milliards $ _ dont une somme record de 9,5 milliards $ uniquement en paiement de péréquation _ seront envoyés dans ses coffres pour cette même période de temps.
Même si les paiements de péréquation devaient fléchir, M. Couillard a réitéré que cela ne serait pas suffisant pour non seulement empêcher son gouvernement d'atteindre l'équilibre budgétaire en 2015-2016, mais aussi le maintenir pour les années à venir.
Malgré la glissade continue du prix du baril de pétrole, qui se transige maintenant sous la barre des 50 $ US, le ministre fédéral des Finances, Joe Oliver, a réitéré mercredi son intention de déposer un budget avec un surplus de 1,6 milliard $ en cette année électorale.
De plus en plus d'économistes semblent toutefois en douter.
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Plus tôt cette semaine, la Banque TD a entre autres publié une étude dans laquelle elle anticipe un déficit de 2,3 milliards $ pour le prochain exercice financier, plutôt que le surplus de 1,6 milliard $ prédit par le gouvernement Harper en novembre.