Le gouvernement Harper affirme qu'il affichera un excédent budgétaire plus important que prévu dans deux ans, juste à temps pour l'élection fédérale de l'automne 2015.
Le ministre des Finances, Jim Flaherty, a projeté mardi un excédent budgétaire de 3,7 milliards $ pour l'exercice 2015-16, soit près de 3 milliards $ de plus qu'il ne l'avait prédit dans son budget de mars.
Ces prévisions pourraient même être plutôt conservatrices, puisque M. Flaherty soustrait de ses calculs un montant de 3 milliards $ pour se parer à la possibilité que la situation n'évolue pas aussi bien qu'il ne le prévoit.
Si elles s'avèrent, ces prévisions mettraient fin à sept années consécutives de déficits budgétaires, une séquence qui a ajouté plus de 150 milliards $ à la dette nationale.
Le déficit fédéral devrait reculer à 17,9 milliards $ en 2013-14 _ une prévision inférieure d'un milliard $ à celle contenue dans le dernier budget _, les mesures de réductions de coûts ayant entraîné de meilleures économies que prévu pendant que les plus faibles frais d'intérêt compensaient largement la faiblesse des revenus attribuable à la lente croissance économique.
Le ministre Flaherty a en outre indiqué que le gouvernement s'attendait à réaliser des économies d'environ 1,65 milliard $ grâce aux gels des budgets ministériels annoncés dans le discours du Trône, qui auront lieu en 2014-15 et en 2015,16.
Le gouvernement ira aussi de l'avant avec la ventes de certains actifs, comme sa participation restante dans le constructeur automobile General Motors, qui pourrait lui rapporter environ 2,6 milliards $.
Ottawa inscrira à ses comptes des coûts de plus de 2,8 milliards $ pour son aide à la suite des inondations dévastatrices survenues en juin en Alberta, en plus des 60 millions $ déjà engagés pour la catastrophe du déraillement de train à Lac-Mégantic.
Selon les nouvelles prévisions du ministre Flaherty, le surplus pourrait atteindre 5 milliards $ en 2016-17.
Cependant, le ministre a averti que les perspectives économiques internationales restaient incertaines, la pression mondiale continuant à exercer une certaine pression sur les exportations canadiennes et à alimenter un modeste déclin dans les projections de croissance du produit intérieur brut réel.