Les chantiers du PQ qui vous concernent

Publié le 09/10/2013 à 16:50, mis à jour le 09/10/2013 à 17:48

Les chantiers du PQ qui vous concernent

Publié le 09/10/2013 à 16:50, mis à jour le 09/10/2013 à 17:48

Par François Normand

Bientôt, le gouvernement Marois rendra publiques quatre stratégies qui auront un effet sur les entreprises du Québec. Survol des principaux enjeux.

1. La stratégie énergétique

 Dans son plan de relance économique, Québec demande à Hydro-Québec de vendre ses surplus d’énergie à rabais durant dix ans aux entreprises oeuvrant dans la transformation des ressources naturelles, les technologies vertes, les transports électriques et les centres de données.

Les objectifs de la stratégie:

-Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 25% d’ici 2020.

-Utiliser les surplus d’électricité pour accentuer l’électrification des transports et développer l’industrie.

-Favoriser l’efficacité énergétique dans tous les secteurs et pour toutes les sources d’énergie pour le développement des régions.

-Miser sur la production d’énergies renouvelables (hydroélectricité et éolien) et développer les énergies vertes émergentes (hydrolienne, solaire passif, géothermique, etc.).

-Explorer et exploiter les réserves de pétrole au Québec.

-Assurer à long terme la sécurité et la diversité des approvisionnements énergétiques du Québec.

 

Les enjeux négligés selon les analystes:

-La faiblesse des prix de l’électricité, qui favorise le gaspillage.

-La valorisation de manière sécuritaire du gaz de schiste au Québec.

-L’impact réel de la Bourse du carbone sur les entreprises québécoises.

 

2. La stratégie sur la recherche et l’innovation

Dans son plan de relance économique, Québec veut faire passer les investissements en R-D de 2,4 % à 3,0 % du PIB.

 

Les objectifs de la stratégie:

Ils ne sont pas clairs, disent les analystes. Et le cahier du participant distribué lors des assises nationales, en avril, s’attarde surtout sur de grands principes, tirés notamment des consultations précédentes.

-Renforcer le rôle de l’État en matière de R-D, comme donneur d’ordres, mais aussi comme utilisateur.

-Faire de la formation une priorité.

-Assurer une meilleure coordination des actions et développer davantage la synergie entre les différents acteurs.

-Favoriser les partenariats internationaux et bonifier la promotion des activités de R-D à l’international.

-Mieux soutenir les activités de valorisation et de mobilisation des connaissances.

 

Les enjeux négligés selon les analystes:

-La commercialisation efficace des innovations québécoises, en s’inspirant des États-Unis et de l’Allemagne.

-Le manque chronique de financement pour les jeunes entreprises qui ne sont plus en démarrage.

 

3. La stratégie industrielle

Aucun document de consultation n’est disponible, hormis une feuille intitulée «démarche de consultation». L’électrification des transports sera toutefois un élément majeur de cette stratégie.

 

Les objectifs de la stratégie:

-Réduire les émissions de gaz à effet de serre.

-Réduire la dépendance de notre économie au pétrole, au profit des énergies renouvelables.

-Augmenter la productivité des entreprises.

-Développer des entreprises qui seront des leaders dans les technologies propres et le transport électrique.

 

Les enjeux négligés selon les analystes:

-La compétitivité de la fiscalité et de la réglementation au Québec.

-L’automatisation des entreprises québécoises pour accroître la productivité.

-La nécessité de développer l’ensemble de l’industrie, pas seulement le secteur des technologies propres.

 

4. La stratégie sur le commerce extérieur

Aucun document de consultation n’est disponible, hormis les principes énoncés par le gouvernement Marois.

 

Les objectifs de la stratégie:

-Porter à 3 000 le nombre de nouvelles entreprises québécoises sur les marchés internationaux d’ici 2015.

-Augmenter les exportations en diversifiant les marchés du Québec et en ciblant mieux les marchés sectoriels au sein des pays du BRIC et des États-Unis.

-Privilégier les missions commerciales ciblées, comme FHC China (secteur agroalimentaire) en Chine, en novembre 2012.

-Mieux positionner le Québec en Afrique - surtout dans les pays francophones - et ouvrir une délégation du Québec sur ce continent.

 

Les enjeux négligés selon les analystes:

-La présence québécoise en Chine.

-L’harmonisation réglementaire (y compris l’homologation) avec les États-Unis.

-L’efficacité des missions commerciales à l’étranger, en s’inspirant des Américains et des Européens.

-L’amélioration de la qualité des produits québécois, car ils se différencient peu à l’étranger.

 

Sources : documents de consultations et entrevues avec les analystes Simon Prévost, président des Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ); Martine Hébert, vice-présidente Québec, Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI); Jean-Thomas Bernard, spécialiste en énergie à l’Université d’Ottawa; Belgacem Rahmani, spécialiste en affaires internationales à HEC Montréal; Michel Librowicz, spécialiste en commerce international à l’UQAM; Pierre-Olivier Pineau, spécialiste en énergie HEC Montréal.

 

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