L'Unité permanente anticorruption débarque à l'hôtel de ville de Montréal

Publié le 19/02/2013 à 19:09

L'Unité permanente anticorruption débarque à l'hôtel de ville de Montréal

Publié le 19/02/2013 à 19:09

Par La Presse Canadienne

Les occupants de l'hôtel de ville de Montréal ont dû quitter leurs bureaux précipitamment, mardi en fin d'après-midi, lorsque des dizaines de policiers sont débarqués dans le cadre d'une opération majeure de l'Unité permanente anticorruption (UPAC).

Six bureaux d'arrondissement ont également été le théâtre de perquisitions, dont celui de Côte-des-Neiges_Notre-Dame-de-Grâce, où le maire par intérim de Montréal, Michael Applebaum, a longtemps siégé, d'abord à titre de conseiller, puis à titre de maire d'arrondissement.

L'UPAC n'a toutefois pas confirmé l'information de Radio-Canada voulant que le maire Applebaum ait été rencontré par les enquêteurs. Le cabinet du maire a également refusé de commenté le sujet.

Selon ce qu'a appris La Presse Canadienne, les mairies d'Anjou, Lachine, Verdun, Saint-Laurent et Saint-Léonard ont également été visitées par l'UPAC. Ce sont tous des arrondissements dirigés par des maires élus sous la bannière d'Union Montréal aux dernières élections en 2009.

Les bureaux de cette formation politique, longtemps dirigée par l'ancien maire Gérald Tremblay, ont également été fouillés.

En tout, plus de 125 policiers ont participé à neuf perquisitions sur l'île de Montréal.

Selon la porte-parole de l'UPAC, Anne-Frédérick Laurence, cette opération a été lancée à la suite d'une enquête ouverte en 2010 concernant "des allégations d'abus de confiance d'un fonctionnaire public, de fraude et de faux document".

Aucune arrestation n'a été effectuée, mais 25 témoins ont été rencontrés par les enquêteurs.

Selon nos informations, il s'agirait d'élus, d'anciens élus, de fonctionnaires et de fournisseurs de service.

Les occupants de l'hôtel de ville ont reçu l'ordre d'évacuer le bâtiment dans un courriel envoyé vers 16 h 20 par le président du conseil de Ville, Harout Chitilian.

"Suite à des circonstances exceptionnelles, nous vous demandons de libérer vos postes de travail et de quitter immédiatement l'hôtel de ville de Montréal", écrit-il, ajoutant que "cette mesure prévaut jusqu'à nouvel ordre".

Rencontrée à l'extérieur de l'hôtel de ville, la chef de Vision Montréal, Louise Harel, s'est montrée stupéfaite. "C'est certainement du jamais vu!", s'est-elle exclamée, ajoutant qu'à l'époque où elle occupait le poste de ministre des Affaires municipales, de 1998 à 2002, "il y a peut-être eu des perquisitions dans des villes, mais jamais dans une ville comme Montréal".

Le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, a quant à lui appris la nouvelle alors qu'il s'apprêtait à rencontrer le maire Applebaum pour discuter du dossier des Mosaïcultures.

En point de presse quelques minutes après l'évacuation de l'hôtel de ville, M. Bergeron a réitéré sa confiance en l'UPAC, mais aussi en M. Applebaum, avec qui il collabore depuis quelques mois au sein du comité exécutif. "Je n'ai aucune raison, au stade actuel, de ne pas avoir confiance en Michael Applebaum", a-t-il déclaré.

L'UPAC et l'escouade Marteau avaient déjà frappé à Montréal le 17 mai dernier. Les policiers avaient effectué plusieurs arrestations dans le cadre de leur enquête sur le projet immobilier du Faubourg Contrecoeur. L'ancien président du comité exécutif Frank Zampino avait notamment été interpellé, de même que l'entrepreneur Paolo Catania, un ex-président de la Société d'habitation de Montréal, Martial Fillion, et un ex-organisateur politique d'Union Montréal, Bernard Trépanier.

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