Le Centre de perfectionnement de l'École des sciences de la gestion de l'UQAM (ESG UQAM) vient de décrocher un contrat de trois ans pour former près de 400 fonctionnaires québécois en gestion de projet.

L'institution a été retenue par le gouvernement à la suite d'un appel d'offres lancé auprès des établissements universitaires. L'ESG UQAM s'en enorgueillit, car la lutte a été serrée, et c'était la première fois qu'un contrat d'une telle envergure était octroyé au moyen d'un appel d'offres.

Trois autres établissements étaient en lice : l'Université Laval, l'Université de Sherbrooke et HEC Montréal.

À l'instar des entreprises, " les établissements sont, eux aussi, dans un monde de concurrence ", dit France Maltais, directeur général du Centre de perfectionnement de l'ESG UQAM.

L'école de gestion s'est rapidement mise au travail : trois formations ont déjà été élaborées. Elles seront offertes prochainement.

Une première formation de quatre jours est destinée aux chargés de projet; une deuxième de 17 jours permettra aux gestionnaires expérimentés de peaufiner leurs connaissances; tandis qu'une troisième vise les gestionnaires de haut niveau.

M. Maltais se réjouit du fait que le gouvernement fasse appel aux institutions d'enseignement universitaire supérieur pour la formation de ses gestionnaires. " Nous n'avons pas de produits à vendre. Notre objectif est clair : offrir des connaissances génériques ", souligne-t-il.

Les défis n'en restent pas moins nombreux, car les projets gouvernementaux font de plus en plus appel à une collaboration entre les ministères. Il n'est pas rare qu'un gestionnaire de projet doive chapeauter une équipe dont les membres viennent de différents ministères.

Traditionnellement, " les ministères fonctionnaient en silos ", dit France Maltais.

Il en est autrement aujourd'hui. Du coup, " les formations sont génériques ", en ce sens que l'ensemble des fonctionnaires qui les suivront auront acquis des connaissances similaires, ce qui facilitera la collaboration.