Une locomotive de l'Agence métropolitaine de transport.

L’Agence métropolitaine de transport envisage de faire payer les utilisateurs de ses stationnements incitatifs.

«On tâte le terrain. On le regarde dans le cadre du comité tarifaire», dit Claudia Martin, porte-parole de l’organisme provincial.

L’Agence (AMT) insiste cependant pour dire qu’elle «n’en est vraiment pas à cette étape-là». La société d’État évalue en ce moment des façons de revoir ses tarifications autour de l’île de Montréal, et pourrait exiger un montant aux automobilistes qui laissent leurs voitures au stationnement avant d’embarquer dans le train ou l’autobus.

Par les temps qui courent, les usagers des trains de banlieue se font offrir de remplir un sondage sur leur expérience. Parmi les questions, l’AMT leur demande s’ils seraient prêts à payer pour bénéficier de places réservées dans les stationnements incitatifs du réseau.

L’Agence a un urgent besoin de trouver de nouvelles sources d’argent. Dans son prochain plan triennal d’immobilisations pour les années 2014-2015-2016, elle prévient Québec et les municipalités qui la financent qu’elle aura besoin de nouvelles sources de revenus pour réaliser tous les projets prévus. Sans quoi, elle sera confrontée à un déficit de 2,9 M$ en 2015, rapportait La Presse, qui a obtenu le document avant sa publication.

En ce qui a trait à la tarification des stationnements, Claudia Martin assure cependant que l'AMT l'envisage plutôt pour «diminuer l'utilisation de l'auto en solo» pour se rendre aux gares de l'Agence. Elle souligne que les stationnements de l'Agence sont pleins à craquer.

Porte-parole de l'organisme de pression en faveur des transports collectifs Transport 2000, Normand Parisien n'est pas contre. «C'est vrai que le stationnement incitatif, ce n'est pas illimité, dit-il. On peut comprendre cette contrainte. Par contre, s'il n'y a pas de tarification dans le voisinage, ce serait injuste de tarifer seulement les stationnements incitatifs.»

Il croit aussi que des places devraient être conservées gratuitement pour les usagers pratiquant le covoiturage et que l'accès des autobus aux installations devraient être amélioré.