Le Premier ministre néo-brunswickois, à droite (Twitter)
Après l'Alberta, c'est au tour du Nouveau-Brunswick d'annoncer une hausse de son salaire minimum, alors que la décision, au Québec, se fait toujours attendre.
Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Brian Gallant, a annoncé jeudi que le salaire minimum de cette province passerait de 10,65 $ à 11 $ l'heure, le 1er avril prochain.
« La priorité des Néo-Brunswickois est l’économie », a déclaré le premier ministre, Brian Gallant. « Nous comprenons que lorsque vous mettez plus d’argent dans les poches des Néo-Brunswickois, ils achèteront et investiront davantage, ce qui aide à renforcer l’économie. »
Au Québec, le salaire minimum atteint 10,75 $ l'heure et une campagne soutenue, venant de plusieurs organisations syndicales et de défense des bas salariés, veut le faire passer à 15 $ le plus tôt possible.
Au cours d'une entrevue avec La Presse canadienne, jeudi, Mélanie Gauvin, de la Coalition 5-10-15, a souligné que le Nouveau-Brunswick, une province moins riche que le Québec, allait maintenant devancer le Québec à compter du 1er avril en matière de salaire minimum.
La qualité de vie des familles du N.-B. en sera améliorée; elles pourront investir en éducation, en formation et dans leurs communautés. https://t.co/pQzLhmbBDj
— Brian Gallant (@BrianGallantNB) 12 janvier 2017
« Nous croyons fermement qu’il est nécessaire de verser un juste salaire à nos employés », a affirmé le propriétaire de Frank’s Finer Diner, à Fredericton, Marx Miles. « Ils travaillent fort afin de s’assurer que notre restaurant fonctionne bien, et nous voulons nous assurer qu’ils gagnent un salaire suffisant pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. L’augmentation du salaire minimum aide à maintenir le personnel en poste et améliore le moral général à notre restaurant, ce qui est avantageux pour nos clients et nos collègues de travail tout en aidant à faire croître l’économie de la province. »
Il s’agit de la troisième hausse du salaire minimum au Nouveau-Brunswick depuis décembre 2014, rappelle le cabinet du PM.
« En travaillant avec les entreprises, nous augmentons les salaires des Néo-Brunswickois au rythme les plus rapide au Canada », a assuré Brian Gallant.
L’augmentation du salaire minimum permet de respecter un engagement pris dans le cadre du plan de réduction de la pauvreté du gouvernement, précise encore le communiqué.