Le premier ministre Stephen Harper a quitté Ottawa mardi pour un tout premier voyage officiel en Chine, près de quatre ans après qu'il ait pris la tête du gouvernement canadien.
Plusieurs observateurs de la Chine comprennent mal pourquoi le premier ministre Harper a mis tant de temps à manifester personnellement de l'intérêt pour ce pays, compte tenu du poids que représente ce marché émergent qui compte 1,3 milliard d'individus, et du fait que l'économie canadienne est basée sur les ressources naturelles, très en demande en Chine.
Un observateur sur la Chine de l'Université de York, Bernie Frolic, signale que les médias chinois ont parlé des accusations selon lesquelles le Canada aurait transféré des prisonniers afghans même si le Canada savait qu'ils seraient torturés. Il serait donc délicat pour le premier ministre du Canada de critiquer la Chine à propos des droits humains, à son avis.
De plus, l'actuel ambassadeur canadien en Chine est David Mulroney, un homme accusé d'avoir camouflé certains détails sur cette histoire.
Les droits de la personne devraient néanmoins être au coeur des échanges que M.Harper aura avec ses hôtes, tout comme l' environnement, à quelques jours de la conférence de Copenhague. L'économie et les échanges commerciaux seront aussi abordés.
L'agenda du premier ministre Harper en Chine est chargé. Jeudi, il se rendra à la Grande Muraille de Chine, rencontrera le président chinois Hu Jintao et le premier ministre Wen Jiabao.