Le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, n'a aucune intention de démissionner, en dépit des perquisitions menées par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) dans certains bureaux administratifs de la Ville ainsi qu'à sa résidence.
Lors d'un bref point de presse vendredi midi, pendant lequel il n'a répondu à aucune question, M. Vaillancourt a affirmé vivre un "choc".
"C'était totalement imprévu et je peux vous affirmer que ce n'est pas une situation très plaisante", a-t-il lancé.
Il a ensuite affirmé que son administration a toujours oeuvré "dans le meilleur intérêt de la population".
Laissant sous-entendre qu'il pourrait exister diverses motivations derrière les allégations auxquelles il fait face, le maire Vaillancourt a dit souhaiter poursuivre son mandat dans la continuité.
"Ce matin, nous assistons à un déferlement d'affirmations, de rumeurs et de demandes. Pour mettre fin immédiatement à ce que l'on entend en ondes, je ne démissionnerai pas et je ne commenterai pas non plus les rumeurs et les divers commentaires. Je n'ai aucun motif de le faire", a déclaré M. Vaillancourt.
Conscient que plusieurs allégations circulent depuis la présence des enquêteurs de l'UPAC à Laval, Gilles Vaillancourt a toutefois refusé de répondre aux questions des journalistes et a quitté précipitamment, après sa déclaration.
Jeudi, des dizaines de policiers de la Sûreté du Québec ont débarqué à Laval pour mener quatre perquisitions, dont une visait la résidence du maire Vaillancourt.
Les enquêteurs ont aussi visité l'hôtel de ville de Laval où tout le personnel a dû être évacué le temps que s'effectue la perquisition. Les bureaux administratifs de la Ville ont aussi été ciblés.
Au cours des deux dernières années, deux ex-politiciens _ Serge Ménard du Parti québécois et Vincent Auclair du Parti libéral du Québec _ et un organisateur péquiste ont affirmé que le maire de Laval leur avait offert des enveloppes contenant de l'argent comptant. M. Vaillancourt nie avoir quoi que ce soit à se reprocher.