Finances publiques : compressions massives en vue à Québec

Publié le 10/02/2010 à 08:07

Finances publiques : compressions massives en vue à Québec

Publié le 10/02/2010 à 08:07

Par La Presse Canadienne

Le gouvernement déposera au début mars un ambitieux plan de compressions des dépenses, qui risque de faire mal.

Le premier ministre Jean Charest a dit mardi, en point de presse, en marge de la reprise des travaux parlementaires, que le gouvernement devait commencer par faire le ménage dans sa propre cour avant d'exiger des sacrifices aux Québécois.

Le gouvernement doit apprendre à se "discipliner", sur le plan des dépenses, a-t-il réaffirmé.

"C'est normal pour nous de d'abord regarder dans notre cour à nous quel effort supplémentaire pouvons-nous faire au niveau du gouvernement du Québec pour nous assurer que l'on gère avec beaucoup de rigueur", a-t-il dit.

La présentation du plan d'action, par la présidente du Conseil du trésor, précédera de peu le dépôt, attendu également en mars, du budget du ministre des Finances, Raymond Bachand. On s'attend alors à des hausses de taxes et de tarifs pour augmenter les revenus de l'État.

Avec celle de l'éthique du gouvernement, et en fond de scène les demandes répétées de l'opposition pour une enquête sur l'industrie de la construction, la question de la précarité des finances publiques retiendra l'attention des parlementaires durant la session qui a débuté mardi.

De son côté, la présidente du Conseil du trésor, Monique Gagnon-Tremblay, a rappelé que le gouvernement s'était fixé un objectif ambitieux, soit de limiter la croissance des dépenses à 3,2 pour cent pour l'année qui vient.

Un tel objectif nécessitera de recourir à de nouveaux moyens, a-t-elle prévenu, en point de presse. Mais elle n'a pas voulu dire à quels moyens elle songeait, ni si cela allait entraîner l'élimination de certains programmes ou services à la population.

"J'aurai à proposer au début de mars un plan qui va nous permettre d'identifier ce que le gouvernement fait par rapport aux dépenses", a-t-elle annoncé.

Chose certaine, dans son esprit, le Québec "ne peut pas continuer à faire les choses de façon traditionnelle, comme auparavant", a ajouté la ministre.

Par les années passées, la moyenne annuelle d'augmentation des dépenses gouvernementales se situait plutôt à 4,6 pour cent.

En clair, pour atteindre son but, Québec devra donc effectuer des coupes budgétaires de l'ordre du milliard de dollars en 2010.

L'an passé, le gouvernement avait réussi à sabrer 900 millions $ dans les dépenses des ministères et organismes de l'État.

"En soi, cela veut dire qu'il va y avoir une discipline et un effort additionnel", a convenu le premier ministre Charest.

Il a dit qu'il fallait donc s'attendre à voir le gouvernement procéder à un examen de ses programmes. Il n'a cependant pas précisé quelle serait l'ampleur de l'opération, ni la nature des coupes envisagées.

Le gouvernement va "regarder l'ensemble des dépenses, pour voir où on peut faire des économies", s'est-il contenté de dire.

Après une série de déficits, Québec veut retrouver l'équilibre budgétaire en 2013-2014. D'ici là, on prévoit devoir composer avec un déficit accumulé de 11,6 milliards $.

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