Philippe Couillard s'est engagé mercredi à mener à terme les réformes difficiles mais requises pour l'assainissement des finances publiques.

Dans son allocution d'ouverture de la 41e législature à l'Assemblée nationale, le premier ministre s'est dit déterminé à libérer le Québec de la "menace" qui empêche l'État de faire des choix, c'est-à-dire le déficit chronique qui afflige les finances publiques.

Les "changements nécessaires" seront apportés pour rééquilibrer les colonnes de dépenses et de revenus, a affirmé M. Couillard. En dépit d'une impasse de 3,7 milliards $ cette année, l'équilibre budgétaire sera rétabli en 2015-2016, a-t-il assuré.

Le premier ministre a prévenu que des décisions difficiles seront prises dans les prochains mois et qu'elles feront grincer des dents. Il a rappelé son engagement de comprimer l'appareil administratif et d'abolir les directions régionales des commissions scolaires.

En outre, les programmes gouvernementaux seront soumis à une révision, tout comme la fiscalité que le gouvernement libéral veut rendre plus efficace et susceptible de récompenser l'effort.

Pour M. Couillard, la société québécoise ne peut plus se permettre de refiler la facture de ses dépenses aux générations futures.

Le chef du gouvernement libéral a dit vouloir créer un climat propice à la croissance économique et il s'en remet essentiellement aux entreprises. Le gouvernement, à ses yeux, ne peut jouer le rôle de promoteur à la place du secteur privé.

L'allocution de M. Couillard a été précédée d'une courte présentation du lieutenant-gouverneur Pierre Duchesne durant laquelle il a fait état du nécessaire redressement des finances publiques.

Le représentant de la monarchie a aussi salué les engagements "ambitieux mais réalistes" du gouvernement.