Philippe Couillard. (Photo: LesAffaires.com)
Une sortie de crise est peut-être en vue sur la Côte-Nord: le gouvernement Couillard veut faire pression sur les employeurs pour qu'ils embauchent davantage de travailleurs locaux, mais la menace de blocus sur la route 138 n'est pas tout à fait écartée, puisqu'aucune garantie n'a été fournie à cet effet.
Deux ministres ont rencontré des élus de la Côte-Nord et des représentants syndicaux, mardi, afin de trouver des solutions au problème de l'embauche de main-d'oeuvre locale sur les chantiers dans cette région.
La semaine dernière, des travailleurs syndiqués en colère avaient érigé trois barrages routiers tout au long de la 138, et pendant deux jours, ils ont paralysé en partie la circulation, jusqu'à ce qu'une injonction de la Cour supérieure soit obtenue.
En point de presse au sortir de la rencontre, mardi après-midi, le ministre responsable de la Côte-Nord, Pierre Arcand, a annoncé la mise sur pied d'un groupe de travail qui réunira notamment les employeurs et les syndicats, en vue de trouver des mesures particulières pour une situation particulière, pour reprendre les mots du ministre.
M. Arcand a dit que Québec allait faire pression sur les employeurs. En fait, le gouvernement ainsi que les différents intervenants entendent sensibiliser les employeurs, à l'importance de l'embauche de travailleurs locaux, notamment Hydro-Québec à son chantier hydro-électrique de la Romaine.
M. Arcand a affirmé ne pas avoir demandé de garanties sur la libre circulation sur la 138, mais soutient que tous ont compris autour de la table que les blocages ne sont pas utiles.