Mais le gouvernement veut que 300 de ses 900 membres soient détachés de l'actuel syndicat, parce qu'ils ont "un pouvoir d'enquête en vertu de la loi sur les commissions d'enquête", rapporte M. Cadieux. Mais, selon lui, on ne peut faire de comparaison avec le cas des policiers ou des procureurs de la Couronne qui, eux, doivent avoir un syndicat indépendant.
Pour protester contre ce projet de loi et pour accélérer la négociation en vue de renouveler leur convention collective, les syndiqués de la CCQ refuseront donc de faire des heures supplémentaires de 18h à 7h, et ce, pour une durée indéterminée. Ce sont les syndiqués qui en ont décidé ainsi, lors d'une assemblée générale tenue mardi dernier.
Ce refus de faire des heures supplémentaires n'est qu'une première étape dans les moyens de pression. "Si ça ne bouge pas, il va y avoir une escalade. Les deux cibles, c'est le renouvellement de la convention collective et le retrait de l'article 50 du projet de loi 15", a prévenu M. Cadieux.
Le syndicat dispose déjà d'un mandat d'exercer des moyens de pression pouvant aller jusqu'à une grève générale illimitée au moment jugé opportun. Ce mandat avait été adopté à 96 pour cent.