Par ailleurs, en raison d'une situation économique plus difficile que prévu, le ministre des Finances a reconnu qu'il devra abaisser sa cible de croissance de 1,8 pour cent du produit intérieur brut (PIB) qui figurait dans son budget déposé en juin dernier.
"C'est clair qu'avec ce qui s'est passé au premier trimestre et même un peu au deuxième, ça sera très difficile d'atteindre 1,8 pour cent, a-t-il dit dans son discours. On va devoir réviser cela à la baisse."
Le ministre a souligné que la mise à jour de l'état des finances publiques pour les quatre premiers mois de l'exercice, dévoilée vendredi dernier, faisait état d'une croissance du PIB de 1,5 pour cent.
"Il y a quand même une reprise, mais ce n'est pas satisfaisant, a-t-il dit. Ce n'est pas encore très fort, mais c'est mieux qu'en 2013."
Sans dévoiler sa nouvelle prévision, M. Leitao a affirmé qu'elle figurera dans sa mise à jour économique automnale, qui, selon lui, devrait garder le cap sur les mesures budgétaires déjà annoncées.
S'il dit constater un "certain regain d'activité économique", cela ne l'a pas empêché de reconnaître que la progression de l'emploi avait jusqu'ici été "faible", ce qui était "loin d'être satisfaisant".
Au début du mois, le ministre des Finances, qui planchait sur une création de 31 300 emplois au Québec pour l'année en cours, avait admis que le gouvernement Couillard allait rater sa cible.
"Il y a des aspects structurels qui expliquent cela, mais aussi la lenteur des investissements privés", a-t-il dit.
M. Leitao a par ailleurs indiqué qu'il accueillait favorablement la proposition de l'Association de mettre sur pied un chantier sur la fiscalité après le dépôt du rapport final, en décembre, de la Commission d'examen sur la fiscalité québécoise.