[Photo : Bloomberg]

Les partis de l'opposition à Ottawa ont fait tomber le gouvernement de Stephen Harper sur une motion de censure stipulant que le gouvernement n'a plus la confiance dans la chambre des communes, déclenchant ainsi de nouvelles élections.

156 députés ont voté pour la motion de censure, alors que 145 ont voté contre.

Précisément, la motion adoptée par la Chambre des communes a déclaré le gouvernement coupable d'outrage au Parlement.

Dans une brève allocution qui a débuté en français, le premier ministre s’est évidemment dit déçu par le résultat du vote qui « va décevoir la plupart des Canadiens »

« Il n’y a rien, rien dans le budget que l’opposition ne devait ou ne pouvait pas soutenir », s’est défendu Stephen Harper.

Aucun des partis d’opposition n’avaient appuyé le sixième budget déposé par le ministre des Finances du Canada, Jim Flaherty, mardi dernier.

« Je vous donne l’assurance que notre première priorité sera la stabilité et la sécurité des Canadiens », a conclu le premier ministre en précisant que dans ce contexte il n’avait pas le choix de déclencher des élections.

Le chef du Parti libéral Michael Ignatieff est passé immédiatement à l’attaque : « M. Harper n’a pas fait référence qu’il est le premier ministre de l’histoire du Canada qui est jugé coupable d’outrage à la démocratie », s’est-il exclamé.

« M. Harper ne mérite pas la confiance des québécois et québécoises », a pour sa part enchaîné Gilles Duceppe, le chef du Bloc québécois.

Le gouvernement « a tourné le dos au Québec », a–t-il indiqué en rappelant que M. Harper a refusé d’accorder une indemnisation au Québec dans le dossier de l’harmonisaion de la TPS-TVQ.

« On avait une occasion en or de créer un budget pour les familles », a commenté pour sa part Jack Layton, le chef du Nouveau Parti démocratique qui a également débuté son intervention en français.

« On va combattre les conservateurs partout, d’un océan à l’autre, et moi je vais me présenter comme candidat de l’opposition et premier ministre », a-t-il déclaré.