Budget: aussitôt déposé, aussitôt rejeté par l'opposition

Publié le 20/02/2014 à 16:39

Budget: aussitôt déposé, aussitôt rejeté par l'opposition

Publié le 20/02/2014 à 16:39

Par La Presse Canadienne

BUDGET PROVINCIAL 2014 - En déposant son budget, le gouvernement de Pauline Marois a donné le coup d'envoi à la campagne électorale, a déclaré jeudi le chef du Parti libéral du Québec (PLQ), Philippe Couillard.

Aussitôt déposé, le budget du ministre des Finances, Nicolas Marceau, a été rejeté par l'ensemble des partis d'opposition à l'Assemblée nationale.

Les libéraux ont reproché au Parti québécois (PQ) d'avoir sciemment oublié la colonne des dépenses dans ce budget, ce qui confirme, selon leur chef, l'intention des troupes péquistes de « fuir en élections ».

« Il ne s'agit pas vraiment d'un discours sur le budget, mais d'un discours électoral », a lancé M. Couillard, selon qui ce bilan « porte des lunettes roses, celles du Parti québécois ».

Philippe Couillard a suggéré que le gouvernement Marois ne jouait pas franc jeu avec les contribuables québécois en cachant que des compressions sont à venir dans les services publics.

« Il sera donc impossible pour nous d'appuyer ce budget, a-t-il signalé. Nous aurions cependant souhaité en débattre à l'Assemblée nationale. »

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a pour sa part estimé que les grands perdants de cet exercice étaient les familles québécoises, dont le fardeau fiscal se trouve augmenté par la hausse de certains tarifs, dont celui des services de garde, qui passeront à 9 $ d'ici septembre 2015.

« Dans l'état actuel du budget, la Coalition avenir Québec ne peut pas appuyer ce budget, c'est très clair », a résumé M. Legault.

« On croit toujours que c'est possible d'atteindre l'équilibre budgétaire dès l'année 2014-2015 et, dès cette année, commencer à réduire les taxes des Québécois », a assuré le chef caquiste.

Son porte-parole en matière de finances, Christian Dubé, doit déposer au cours des prochains jours un plan économique.

Tant du côté du PLQ que de celui de la CAQ, on a reproché au ministre Marceau de n'avoir pas rendu publics les crédits budgétaires, ce qui aurait permis de déterminer quels ministères pourraient devoir essuyer des compressions.

Pour sa part, le député de Québec solidaire, Amir Khadir, a dit que ce budget aurait très bien pu être élaboré par les libéraux et qu'il aurait certainement l'heur de plaire à des organismes comme le Conseil du patronat.

« Malheureusement, le gouvernement revient encore une fois cette année, pour une deuxième fois, avec un budget d'austérité et une vision de comptable », a affirmé le député de Mercier.

Les trois formations politiques ont exprimé à l'unisson leur désaccord face à la hausse progressive des tarifs des centres de la petite enfance, qui passeront de 7 $ à 9 $ d'ici le 1er septembre 2015 pour ensuite être indexés annuellement au coût de la vie.

Nicolas Marceau a présenté jeudi après-midi son exercice financier au Salon bleu. Le sort du budget _ et, par conséquent, celui du gouvernement _ demeure incertain.

Les parlementaires feront relâche pendant deux semaines.

Reste à voir si la première ministre, Pauline Marois, demandera la dissolution du Parlement en vue du déclenchement d'élections hâtives ou si l'opposition se chargera de défaire le gouvernement dans l'éventualité où le budget serait soumis au vote au retour des vacances.

 

 

 

 

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