"Il me semble très clair que certains des problèmes que nous avons aujourd'hui ont été causés par le fait que certains courtiers ont été incités financièrement à prendre des risques que ni eux ni leurs patrons comprenaient parfaitement", a-t-il déclaré au Sunday TImes.

"Si nous devons changer la loi et durcir les choses, nous le ferons", a-t-il ajouté, sans fournir plus de précisions.

L'Autorité des services financiers, organe de régulation des banques, a mis au point des nouvelles règles sur les salaires et bonus des banquiers, mais ses détracteurs estiment qu'elles ne sont pas assez sévères.

Alistair Darling a estimé que les citoyens étaient "inquiets à juste titre", surtout depuis que nombre de banques ont été nationalisées, totalement ou partiellement, comme Northern Rock, Lloyds et la Royal Bank of Scotland.

La fin de la «course à l'échalote» en France

Critiquant une nouvelle fois les bonus excessifs accordés par les banques à leurs courtiers, la ministre de l'Economie Christine Lagarde a estimé sur France-Inter qu'il fallait mettre fin à "cette course à l'échalote".

Christine Lagarde recevra lundi prochain les patrons des banques, à la veille de leur rendez-vous à l'Elysée avec Nicolas Sarkozy. A cette occasion, elle compte leur demander "deux choses": "quelles sont les consignes qu'ils vont donner à leurs réseaux pour financer l'économie française?" et "quelles mesures elles (les banques, NDLR) proposent de prendre en matière de rémunération variable?"

La France "est pionnière pour mettre cette question des rémunérations sur la table du G-20", a dit la ministre de l'Economie. "Il faut impérativement (...) qu'on mette fin aux excès et aux abus".

"Ce que nous devons éradiquer collectivement, c'est cette course à l'échalote, au bonus", a plaidé Christine Lagarde. "Il faut que toutes les banques arrivent à trouver un chemin commun qui permette d'éviter d'être en concurrence systématique".