La ministre des Affaires étrangères du Canada, Chrystia Freeland (source : Getty Images)
Les trois principales associations d’affaires des États-Unis augmentent la pression sur l’administration Trump afin que la nouvelle version de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) inclut absolument le Canada.
Dans une lettre envoyée au représentant américain du Commerce, Robert Lighthizer, les dirigeants de la U.S. Chamber of Commerce, du Business Rountable et de la National Association of Manufacturers affirment qu’une nouvelle entente sans le Canada serait inacceptable.
«Il serait inacceptable de déloger le Canada, notre principal marché d’exportation dans le monde», écrivent les trois dirigeants dans une lettre consultée par le Wall Street Journal.
Les poids lourds d’America Inc. demandent aussi trois choses aux négociateurs :
-de mettre en place des dispositions strictes en matière d’application des lois afin d’obliger les trois pays à rendre des comptes.
-d’éviter les clauses de caducité qui pourraient conduire à la résiliation de l'ALÉNA.
-d’exclure les termes permettant d’imposer de nouveaux tarifs dans l’industrie automobile ou d’autres secteurs.
La sortie remarquée de la U.S. Chamber of Commerce, du Business Rountable et de la National Association of Manufacturers survient alors que les négociations sur le renouvellement de l’ALÉNA sont difficiles entre le Canada et les États-Unis.
L’enjeu est encore plus grand pour le Canada, qui expédie 76% de ses exportations sur le marché américain, selon Statistique Canada. En 2017, les exportations canadiennes ont totalisé 415 milliards de dollars canadiens, en hausse de 5%.
Pour mettre les choses en perspective, les exportations du Canada aux États-Unis sont 20 fois plus importantes que nos expéditions en Chine, à 20,6 G$.