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La ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland devait se rendre mardi soir à Washington pour reprendre les discussions avec le représentant américain au Commerce (USTR), Robert Lighthizer sur un nouvel accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), selon son porte-parole.
Mme Freeland était attendue en soirée à Washington, sans qu’un horaire exact sur sa rencontre avec l’USTR ne soit encore arrêté, vraisemblablement mercredi, a indiqué son porte-parole, Adam Austen.
Mme Freeland était repartie de la capitale américaine mardi dernier en jugeant un compromis « éminemment possible ».
La renégociation pour moderniser l’ALÉNA, qui lie depuis 1994 les économies américaine, canadienne et mexicaine, a été imposée en août 2017 par le président américain Donald Trump, qui considère ce traité comme « le pire » de l’histoire pour avoir détruit des emplois américains, notamment dans le secteur automobile.
Après plus d’un an de tractations intenses, les négociateurs américains et mexicains sont parvenus fin août à un accord. Mais pour l’heure, aucun consensus n’a été trouvé avec le Canada.
Les discussions entre le Canada et les États-Unis achoppent principalement sur la protection du secteur laitier canadien et sur le dispositif de règlement des litiges commerciaux (dit chapitre 19), tous deux remis en question par l’administration Trump.
« Chaque fois que nous travaillons ensemble, nous parvenons à régler de nouvelles choses et nous nous rapprochons du moment où une décision finale devra être prise », a déclaré le premier ministre Justin Trudeau dans un entretien lundi avec le magazine Maclean’s.
« Nous n’y sommes pas encore », a cependant ajouté M. Trudeau, tout en laissant entendre qu’un accord pourrait intervenir dans les prochains « jours ou semaines ».
« Si un bon accord est possible pour le Canada, ce que je crois, nous allons le signer, si ce n’est pas le bon accord, nous ne le signerons pas », a répété M. Trudeau.
L’équipe de négociateurs canadiens, dirigée par Mme Freeland, a poursuivi ces derniers jours ses discussions avec les Américains en l’absence de la ministre canadienne. Mme Freeland elle-même est restée en contact téléphonique avec le représentant américain au Commerce Robert Lighthizer pendant cette « phase intensive des négociations », a-t-elle dit lundi.
Le président américain a laissé entendre que si aucun compromis n’était trouvé avec le Canada, l’ALÉNA serait remplacé par des accords bilatéraux.