Le Québec ne se reconnait plus dans la politique étrangère actuelle du Canada, qui ne correspond ni à ses valeurs ni à ses intérêts.
C'est ce qu'a déclaré la première ministre Pauline Marois mardi à Paris dans une allocution devant l'Institut français de relations internationales (IFRI), un «think tank de référence sur les questions internationales».
Devant 150 étudiants, experts et autres habitués des cercles franco-québécois, et en présence de l'ex-ministre conservateur Jean-Pierre Blackburn, maintenant ambassadeur du Canada à l'UNESCO, Mme Marois a critiqué les positions défendues par le gouvernement Harper sur la scène internationale.
«Depuis quelques années, a-t-elle dit, les Québécois ne se reconnaissent plus guère dans la politique étrangère canadienne, qui tourne le dos à sa tradition d'ouverture, de médiation et de multilatéralisme», une tradition inspirée pendant 50 ans par l'ancien premier ministre Lester B. Pearson, l'inventeur du concept du maintien de la paix et prix Nobel de la paix.
«La politique étrangère actuelle du Canada ne correspond ni à nos valeurs ni à nos intérêts», a poursuivi la première ministre, en rappelant que les positions d'Ottawa en matière de lutte contre les changements climatiques, par exemple, sont «aux antipodes de celles du Québec».