" Nous ciblons six grands secteurs pour développer la province "

Publié le 09/01/2010 à 00:00

" Nous ciblons six grands secteurs pour développer la province "

Publié le 09/01/2010 à 00:00

En raison de leur proximité, les marchés du nord-est des États-Unis et de l'Ontario sont les premières cibles d'expansion des entrepreneurs québécois. Pourtant, ils pourraient profiter d'un marché en pleine expansion et d'une vitrine exceptionnelle sur l'Asie et l'Ouest américain en misant sur la Colombie- Britannique. Nous avons interviewé Iain Black, ministre des PME, de la Technologie et du Développement économique de la Colombie-Britannique. Il explique ce que sa province propose aux gens d'affaires d'ici et d'ailleurs.

Les Affaires - La Colombie-Britannique est connue des Québécois pour ses montagnes Rocheuses. Mais n'est-ce pas aussi le royaume de la PME ?

Iain Black - Oui, nous avons le plus grand nombre de PME par habitant au Canada. La Colombie-Britannique représente 13 % de la population canadienne, mais 15 % de toutes les PME y sont établies. Elles comptent pour 34 % du produit intérieur brut (PIB) de la province, un sommet au Canada. Nous avons la plus forte proportion de travailleurs autonomes du pays. Cela s'explique par les politiques favorables aux affaires que nous avons adoptées au cours des dernières années. Nous avons réduit le taux d'imposition des PME de deux points de base, à 2,5 %. Le message que nous envoyons aux entrepreneurs, c'est qu'il vaut la peine de prendre des risques.

L.A. - Quel genre d'entreprise a avantage à s'établir en Colombie-Britannique ?

A.B. - Nous avons ciblé six grands secteurs pour le développement de la province. Le premier est celui de la technologie. Vancouver, avec Londres, est un des leaders mondiaux du secteur des médias numériques. Le deuxième est celui du tourisme, dont nous entendons évidemment profiter dans la foulée des Jeux olympiques. Nous voulons aussi mettre l'accent sur l'avantage que nous procure notre statut de porte d'entrée en Amérique du Nord pour l'Asie. Vancouver est un des plus grands ports de la côte Ouest, mais il y a encore du potentiel, selon nous. Les ressources naturelles sont une autre industrie majeure. Enfin, il y a les énergies vertes où nous voulons profiter de notre avance dans le secteur des piles à combustible. Nous aimerions aussi développer le créneau des services financiers, où nous estimons disposer d'atouts en raison de notre fuseau horaire et de notre politique fiscale.

L.A. - Pour un entrepreneur, comment profiter des Jeux pour établir des contacts en Colombie- Britannique ?

A.B. - Les Jeux sont avant tout un événement sportif, mais ils ont aussi une dimension économique importante. Pékin avait organisé 30 événements économiques dans le cadre des Jeux de 2008 et réuni 3 000 gens d'affaires. Nous prévoyons tenir 78 événements d'affaires, et nous avons invité 16 000 gestionnaires. Pendant les Jeux, nous devrions recevoir la visite de hauts dirigeants de multinationales. Pour tout homme d'affaires, cela représente une occasion en or de tisser des liens et de se familiariser avec l'économie de la province.

L.A. - La récession a frappé la Colombie-Britannique de plein fouet, faisant bondir le taux de chômage de 35 % en un an, à 7,4 %. Le coût élevé des Jeux ne risque-t-il pas d'amputer une partie de la croissance future de la province ? Certains parlent d'une facture finale de plus de 6 milliards de dollars...

A.B. - Je voudrais corriger les chiffres impressionnants que brandissent certains adversaires des Jeux. Ces chiffres comprennent le coût de projets comme l'amélioration de l'autoroute Sea-to-Sky et de la Canada Line, qui se seraient matérialisés même sans les Jeux. Au contraire, je dirais que dans le contexte de la récession, les Jeux ont été une véritable bénédiction pour Vancouver et la Colombie-Britannique.

Je ne suis pas inquiet de l'après-Jeux. Une étude de RBC prédit une croissance de 3,2 % pour la Colombie-Britannique en 2010, soit la plus forte au pays après celle de la Saskatchewan.

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